Un projet de recherche sur les femmes et les réparations dans le Guatemala d’après-guerre
La violence sexuelle en zone de conflit est l’un des plus grands tabous de l’histoire. C’est là la première phrase du Cadre stratégique 2011-2012 de la Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en temps de conflit. Les dommages se font sentir bien après la fin de la guerre : les victimes continuent de souffrir de maintes façons, reçoivent rarement un dédommagement ou des excuses, et sont souvent ostracisées.
Un projet de recherche-action participatif que le CRDI a soutenu a permis à 54 femmes, qui ont survécu à des violences perpétrées au Guatemala pendant une guerre civile qui a duré 36 ans, de se faire entendre. Fruit d’une collaboration entre l’Université York, le Boston College, l’Unión Nacional de Mujeres Guatemaltecas (Union nationale des femmes guatémaltèques) et des femmes qui victimes de violence et de violation des droits de la personne, le projet s’inscrivait dans le vaste combat pour la justice, la mémoire historique et l’obtention de réparations. Au moyen d’ateliers participatifs et d’entrevues individuelles, des données ont été recueillies en vue d’éclairer et d’influencer les politiques en matière de réparations.
Il ressort du projet que les survivantes maya ont renforcé leur capacité de trouver et donner un sens aux événements et de produire de nouvelles connaissances au sujet de l’obtention de réparations et de la justice dans le Guatemala d’après-guerre. En outre, elles en sont venues à mieux comprendre ce que les réparations aux femmes supposent s’agissant d’exiger que l’État rende des comptes et de traduire en justice les auteurs des actes de violence.
Rapport du projet Pour une meilleure compréhension du combat des femmes pour la justice, la mémoire historique et l’obtention de réparations dans le Guatemala d’après-guerre en anglais (PDF, 388 Ko) ou en espagnol (PDF, 378 Ko)
Cadre stratégique 2011-2012 de la Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en temps de conflit (PDF, 213 Ko) (en anglais)