Aller au contenu principal

Un projet de recherche subventionné par le CRDI souligne l’importance du capital social positif chez les jeunes marginalisés

 
29 juillet 2016

Bien que la recherche a largement montré que les adolescents ont besoin de réseaux sociaux positifs et de connexions interpersonnelles – capital social positif – pour devenir des adultes productifs et socialement responsables, le capital social, son fonctionnement et le rôle essentiel qu’il joue pour diminuer la délinquance et la violence chez les jeunes sont mal compris.

Toutefois, une étude financée par le CRDI et qui a pris fin récemment a examiné les moyens pris par les organisations de la société civile de trois pays – le Salvador, le Nicaragua et le Canada – pour stimuler la création de capital social communautaire en vue de réduire la marginalisation des jeunes et de favoriser leur épanouissement. Le rapport final de l’étude intitulé Responding to youth marginalization, crime, and violence résume trois études de cas effectuées dans trois quartiers urbains à faible revenu de San Salvador (Salvador), de Managua (Nicaragua) et d’Ottawa (Canada).

Se concentrant sur les jeunes qui grandissent dans des situations de pauvreté urbaine, l’étude met en évidence le défi que les communautés, les organisations de la société civile et les gouvernements doivent relever pour fournir un soutien socio-économique adéquat aux jeunes. La recherche a révélé qu’il est nécessaire de cesser de recourir à la criminalité punitive comme réponse à la marginalisation de la jeunesse. Elle insiste plutôt sur les effets positifs de l’investissement dans la formation du capital social (programmes sociaux encourageant les activités constructives et les relations positives).

Enhancing youth social capital: A story of two low-income neighbourhoods in Nicaragua and Canada

Un nouveau documentaire intitulé Enhancing youth social capital: A story of two low-income neighbourhoods, prend appui sur l’étude originale afin de révéler les expériences étrangement similaires concernant la formation du capital social chez les jeunes – malgré les différences historiques, géographiques et socioculturelles considérables – dans les collectivités de Salomon Moreno (Managua, Nicaragua) et de Britannia Woods (Ottawa, Canada).

Voici ces similitudes :

  • leadership local dynamique au sein de chacune des collectivités;
  • mentorat offert par des adultes et des pairs;
  • existence d’activités pédagogiques et récréatives;
  • services de police qui mettent l’accent sur l’engagement communautaire et la prévention du crime;
  • aide provenant d’organisations de la société civile et de certains organes de l’État.

Allant au-delà des différences culturelles, des moyens maternels et de la densité organisationnelle, le documentaire aborde aussi les schémas communs aux deux collectivités : la vulnérabilité des jeunes, le rôle des leaders locaux, la nécessité d’établir des partenariats et l’importance de la participation communautaire afin d’atténuer la violence par et contre les jeunes.

Enfin, l’étude et le documentaire insistent sur l’importance de relever les défis suivants :

  • mobiliser et coordonner les ressources nécessaires afin d’offrir des programmes et des activités viables pour les jeunes;
  • sensibiliser la population à l’importance d’investir dans le bien-être des jeunes qui vivent dans des collectivités à faible revenu, et y contribuer;
  • cultiver le soutien politique afin d’assurer la pérennité de la formation du capital social des jeunes au niveau communautaire.

VIDÉO (en anglais seulement)

Media
Remote video URL

Enhancing youth social capital: A story of two low-income neighborhoods