Soleil et saris : le gage d’une eau potable sûre
Des chercheurs du Canada et de l’Inde bénéficiant d’une subvention du CRDI ont découvert qu’en filtrant de l’eau polluée au moyen d’un morceau de tissu de sari et en la purifiant ensuite en l’exposant aux rayons du soleil, on rendait cette dernière propre à la consommation.
Pour de nombreux ménages à faible revenu de l’Inde, la seule eau disponible est polluée. Pour tuer les germes, les gens versent l’eau dans des bouteilles de plastique transparentes, puis la laissent au soleil pendant plusieurs heures.
Cependant, les débris contenus dans l’eau tels que la terre et les fragments de feuilles peuvent empêcher les rayons du soleil d’atteindre tous les germes, ce qui réduit l’efficacité du traitement et rend l’eau moins sûre. Voilà pourquoi l’eau doit être filtrée avant d’être exposée aux rayons du soleil.
Des chercheurs de l’Université de Guelph, de l’Indian Institute of Technology Madras et de l’Université Queen’s ont mis à l’essai une poudre à base de graines séchées (Moringa oleifera) et le tissu de sari pour voir lequel de ces deux outils était le plus efficace pour filtrer de l’eau trouble. Ils ont découvert que la méthode de filtration la plus efficace consistait à utiliser des graines réduites en poudre pour favoriser l’amalgamation des particules en suspension, puis à filtrer l’eau au moyen d’un morceau de tissu de sari. Ils craignaient toutefois que la poudre de graines séchées ne favorise subséquemment la prolifération de germes dans l’eau.
Ils ont donc conclu que la meilleure façon de traiter l’eau était de la filtrer au moyen d’un morceau de tissu de sari, puis de l’exposer aux rayons du soleil.
Dans leur article intitulé Efficacy of an appropriate point-of-use water treatment intervention for low-income communities in India utilizing Moringa oleifera, sari-cloth filtration and solar UV disinfection, les auteurs S. I. Ali, M. MacDonald, J. Jincy, K. A. Sampath, G. Vinothini, L. Philip, K. Hall et K. Aronson décrivent les méthodes de purification de l’eau qu’ils ont mises à l’essai à Chennai, en Inde,
Cet article est le fruit du projet de recherche Système d'approvisionnement en eau nouveau genre (Inde), financé par le programme Changements climatiques et eau du CRDI.