Réseaux de distribution mixtes pour les petits exploitants agricoles au Kenya
Grâce aux volailles et aux petits ruminants, la femme a un plus grand pouvoir d’achat et jouit d’une meilleure sécurité alimentaire au foyer. Toutefois, en raison de barrières telles que le peu de sensibilisation, les coûts d’acquisition trop élevés, le manque d’accessibilité et l’inégalité entre les sexes, les femmes ont un accès limité aux vaccins pour le bétail et à leur utilisation. Ces barrières font en sorte que leur bétail est plus exposé au risque de contracter des maladies comme la peste des petits ruminants (PPR) et la maladie de Newcastle (MN), ce qui met en péril la survie des femmes.
Comprendre les obstacles qui nuisent à l’accès aux vaccins
Les vaccins contre la PPR et la MN ont connu d’importantes avancées sur le plan technologique. Cependant, pour que les femmes puissent bénéficier de ces vaccins et des stratégies de mise en oeuvre subséquentes, il s’avère essentiel de mieux comprendre les barrières économiques et socioculturelles qui nuisent à l’utilisation des vaccins, ainsi que les facteurs qui jouent en faveur de leur adoption.
Une approche de recherche axée sur l’action
Pour décrire les obstacles qui nuisent à l’égalité des sexes, les possibilités et effets des réseaux de distribution et de diffusion et les possibilités et effets qui découleraient de l’adoption et de l’utilisation des vaccins contre la MN et le PPR, on fera appel à des méthodes qualitatives telles que les cartographies participatives, les groupes de discussion et d’entrevues, les enquêtes quantitatives auprès des ménages et l’analyse des genres. Viendra ensuite une phase d’intervention, où l’on vérifiera si les composantes éducatives de l’administration des vaccins sur le plan technique et des genres pourraient influer sur les obstacles et les normes sociales fondés sur le sexe qui nuisent à l’accès et à l’utilisation des vaccins pour le bétail, et de bénéficier de ces derniers, et s’ils pourraient contribuer à l’accès et la conscientisation à ce chapitre.
Résultats escomptés
Essentiellement, ce projet conduira à un meilleur accès aux petits ruminants et aux ressources de volaille et à un meilleur contrôle sur ces derniers pour les femmes, et à une plus grande capacité de s’exprimer au sein du foyer et de la communauté, en particulier sur le plan de l’identification des maladies et de la sélection et l’administration des vaccins. Le projet générera plusieurs résultats novateurs, entre autres un modèle de travail pour l’administration des vaccins grâce auquel les petits exploitants agricoles, en particulier les femmes, connaîtront mieux les vaccins, auront un meilleur accès à ces derniers et en bénéficieront de façon optimale. De plus, le projet engendrera des programmes de formation et des exposés de politique qui mobiliseront les intervenants à l’échelle ministérielle partout au pays.
Principales institutions
Ce projet est une initiative menée conjointement par le département des études sur le genre en Afrique de l’Institut d’anthropologie de l’Université de Nairobi, l’Université coopérative du Kenya et l’Organisation de recherche agricole et animalière du Kenya (KALRO).
- Durée du projet : 36 mois
- Budget : 1,55 million de CAD