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Recommandations fondées sur la recherche pour améliorer l’administration de vaccins vétérinaires aux éleveuses et éleveurs de petite taille

 

Quatre projets financés par le Fonds d’innovation en vaccins pour le bétail ont utilisé des approches participatives pour prendre des décisions et mettre en œuvre des innovations qui éliminent les obstacles à la vaccination des animaux. Les équipes de recherche ont travaillé avec les communautés locales, les professionnels, les gouvernements, la société civile et d’autres parties prenantes en Ouganda, au Kenya, au Rwanda, au Sénégal, au Népal et au Ghana. L’objectif était de mieux comprendre les besoins et les capacités des systèmes de vaccination du bétail dans chaque endroit, ainsi que les obstacles qui empêchent les agricultrices et agriculteurs de participer aux chaînes de valeur, que ce soit dans la vaccination, la fourniture de vaccins, la distribution ou l’utilisation finale. 

Le petit bétail, comme les poulets et les chèvres, fournit une nourriture et des revenus essentiels à des centaines de millions d’éleveuses et éleveurs de bétail dans le monde. Mais bon nombre d’éleveuses et d’éleveurs de bétail de petite taille dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire n’ont pas accès aux vaccins qui peuvent garder leurs animaux en bonne santé, bien que les vaccins soient abondants dans une bonne partie de ces pays. 

Historiquement, la recherche n’a pas abordé les obstacles sexospécifiques qui empêchent les femmes – qui représentent les deux tiers des éleveuses et éleveurs de bétail dans le monde – et d’autres agricultrices et agriculteurs marginalisés de vacciner leurs animaux. En collaborant avec les décisionnaires et les parties prenantes à l’échelle locale, les chercheuses et chercheurs génèrent de nouvelles données probantes sur les besoins et les capacités spécifiques des agricultrices et agriculteurs et des systèmes de vaccination du bétail dans chaque endroit, en particulier sur la manière dont ces personnes peuvent mieux tirer parti des chaînes de valeur des vaccins et y participer. 

Recommandations pratiques pour une politique efficace 

Les équipes de recherche ont produit huit notes d’orientation détaillées et fondées sur des données probantes – avec des recommandations adaptées à chaque pays hôte – qui aideront à renforcer les systèmes de vaccination des pays tout en soutenant l’égalité des genres et l’autonomisation économique et sociale des femmes. Au cours de la recherche, des thèmes forts ont émergé sur la façon d’améliorer l’accès aux vaccins dans les différentes régions : 

  • Offrir une formation supplémentaire en compétences générales — La formation des vétérinaires ainsi que des agentes et agents de santé animale à des compétences telles que la sensibilisation au genre, une meilleure communication, la gestion des conflits et l’écoute empathique leur permet de fournir de meilleurs services aux agricultrices et agriculteurs. Des chercheuses et chercheurs de Machakos, au Kenya [en anglais seulement], ont découvert que le fait d’offrir des services de formation et de conseil supplémentaires aux agricultrices et agriculteurs ainsi qu’aux prestataires de services de santé animale aide à fournir des informations et un transfert de technologie en temps opportun aux clientes et clients qui en ont le plus besoin. L’équipe de recherche de Karamoja, en Ouganda [en anglais seulement], a recommandé de travailler avec les comités des programmes d’études afin d’intégrer les connaissances en matière de genre et les compétences en communication dans la formation des vétérinaires et des prestataires de services animaliers. 
  • Investir dans une meilleure infrastructure de la chaîne du froid — Établir de meilleurs points de stockage des vaccins et de meilleures infrastructures — ainsi que des points de stockage des vaccins pour permettre des calendriers de vaccination optimaux — est essentiel pour rendre les vaccins plus accessibles et plus efficaces pour les éleveuses et éleveurs de bétail qui vivent dans des régions éloignées. Des chercheuses et chercheurs travaillant à Makueni, au Kenya, ont noté une augmentation de 37 % du nombre de poulets vaccinés une fois les points de stockage établis. Des équipes de recherche ghanéennes [en englais seulement] ont déterminé que de telles améliorations nécessitent la participation du secteur privé, ce qui peut être rendu possible grâce à un cadre réglementaire favorable aux partenariats public-privé. 
  • Recruter selon le genre, la caste et l’origine ethnique — Le recrutement d’un plus grand nombre de femmes provenant de castes, d’ethnies et de milieux socio-économiques différents dans les programmes vétérinaires peut étendre la portée dans les communautés où les femmes sont éleveuses de bétail. Des équipes de recherche ghanéennes [en englais seulement] ont découvert que l’autonomisation des femmes pour qu’elles dirigent les éléveuses et éleveurs de bétail au niveau communautaire peut grandement contribuer à  l’élargissement de la distribution de vaccins pour le bétail. Le document d’orientation sur le Népal [en anglais seulement] a noté que les prestataires de services de santé animale existants, ainsi que les parents d’élèves filles, pourraient avoir besoin d’interventions de sensibilisation supplémentaires pour réduire les obstacles et créer un soutien pour qu’un plus grand nombre de femmes accèdent aux services de santé animale. 
  • Professionnaliser les agentes et agents communautaires de santé animale — Soutenir les vaccinatrices et vaccinateurs communautaires ainsi que les agentes et agents de santé animale (qui, dans de nombreux contextes, ne sont ni reconnus ni réglementés) avec un environnement réglementaire plus solide favoriserait la responsabilisation ascendante et améliorerait les relations entre ces agentes et agents et leurs superviseures et superviseurs. Des équipes de recherche de Kaffrine, au Sénégal, ont déterminé qu’une meilleure réglementation était un moyen de rendre ces emplois plus attrayants pour les travailleuses et travailleurs. 

Notes d’orientation complètes 

Chaque équipe de recherche a produit des notes d’orientation qui comprennent des analyses des travaux menés dans diverses communautés et lieux, des messages clés et des recommandations pratiques en matière de politiques. 

Pour plus d’informations sur les projets de recherche, accédez aux notes de synthèse complètes : 

Le Fonds d’innovation pour les vaccins pour le bétail est une initiative conjointe soutenue par Affaires mondiales Canada, la Fondation Bill et Melinda Gates et le CRDI qui s’appuie sur des partenariats pour mettre au point des vaccins abordables, accessibles et acceptables pour les éleveuses et éleveurs de petite taille et pour faciliter leur utilisation à grande échelle, en ciblant les maladies du bétail qui ont le plus d’impact sur les femmes et les hommes éleveurs de petite taille dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.