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Poursuivre les travaux en cours pour la lutte antitabac

 
29 mai 2017

Les projets soutenus par le CRDI et leurs effets poursuivent leur essor depuis que le Centre a commencé à octroyer de petites subventions en 1994.

Les chercheurs sud-africains et jamaïcains ont été les premiers à bénéficier de l’appui du CRDI dans la présentation de données justifiant les hausses de taxes sur le tabac dans leurs pays respectifs. Depuis cette époque, l’engagement du CRDI envers ces questions négligées a permis aux chercheurs de montrer la voie, et aux décideurs d’agir en Afrique, en Amérique latine, en Asie et au Moyen-Orient.

Bon nombre des principaux chercheurs et promoteurs actuels dans la lutte antitabac ont commencé leur travail grâce à l’appui du programme de Recherche pour la lutte mondiale contre le tabac (RMCT), soutenu par le CRDI et le Department for International Development (R.-U.).

Le programme RMCT a attiré l’attention sur les différentes dispositions de la Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT), les questions liées à la culture du tabac, le désintérêt pour les alternatives au tabac (par exemple le narguilé au Moyen-Orient) et la nécessité de réagir à l’épidémie croissante, mais souvent négligée du tabagisme en Afrique. Plus récemment, le CRDI a mis l’accent sur la recherche sur les politiques fiscales de lutte antitabac et les arguments économiques en faveur de mesures concrètes.

Le fait d’appuyer la production de données à l’échelle nationale a favorisé l’adoption de nouvelles politiques. Voici quelques exemples des effets de la recherche financée par le CRDI.

Mettre en oeuvre des mesures fiscales et politiques efficaces de lutte antitabac

En Afrique du Sud, les recherches ont fourni au gouvernement les fondements nécessaires pour augmenter les taxes, bannir la publicité et les parrainages sur le tabac, et interdire l’usage du tabac dans les lieux publics.

À travers l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine, les chercheurs utilisent des modèles économiques et épidémiologiques sophistiqués pour calculer les hausses d’impôts nécessaires pour décourager la demande, et les conséquences sur les taux de maladie et les coûts des soins médicaux à l’échelle nationale. Dans plusieurs cas, l’examen par les chercheurs de conditions locales particulières (comme les systèmes fiscaux nationaux) a mené à la proposition de nouvelles politiques directement utiles aux législateurs souhaitant restreindre l’usage du tabac.

Répondre au mythe selon lequel les taxes sur le tabac nuisent aux pauvres

Aux Philippines, une analyse des données individuelles et des ménages a démontré que la hausse des prix du tabac est particulièrement efficace dans la réduction de la consommation chez les plus pauvres. Ces données ont aidé les responsables politiques à contrer la résistance à la lutte antitabac. Le gouvernement philippin a adopté l’une des politiques fiscales les plus progressives, qui freine l’usage du tabac et réduit les coûts des soins de santé tout en générant des revenus pour l’expansion des soins de santé primaires destinés aux pauvres.

Éliminer les barrières commerciales qui freinent l’augmentation des taxes sur le tabac

Les chercheurs en Asie du Sud-Est ont identifié des menaces à la lutte antitabac dans l’Entente de partenariat transpacifique et ont encouragé la cohérence politique dans le cadre des accords commerciaux et d’investissement de façon à promouvoir les intérêts économiques et ceux de la santé.

En Afrique de l’Ouest, les effets du tabac ne faisaient pas du tout partie des préoccupations des politiciens et des citoyens. Pour compiler des statistiques comparatives sur les politiques fiscales et la consommation de tabac, un effort important de réseautage s’est avéré nécessaire à travers les bureaucraties des ministères de la santé et des finances dans 15 pays. Ces données ont permis une transformation radicale, y compris une directive régionale de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) permettant l’élimination d’une limite maximale régionale sur la taxation des produits du tabac.

Combattre les arguments de l’industrie sur la contribution du tabac aux économies locales et aux moyens de subsistance.

Des données du Kenya et du Bangladesh ont démontré que les agriculteurs peuvent se reconvertir dans d’autres cultures, y compris le bambou ou des récoltes alimentaires, tout en augmentant leurs revenus et en réduisant leur charge de travail.

Déterminer les effets néfastes sur la santé de l’usage du narguilé

Des données du Liban ont démontré que le narguilé (aussi appelé houka) est tout aussi néfaste pour la santé que la cigarette, et entraîné la publication d’un avertissement de l’Organisation mondiale de la Santé.

Apprenez-en davantage au sujet des investissements du CRDI dans la recherche sur la lutte antitabac