Point saillant : Des scientifiques répondent aux défis du changement climatique à la conférence Notre avenir commun sous le changement climatique
Plus de 2 200 scientifiques et chercheurs de premier plan ont participé à la conférence scientifique Notre avenir commun sous le changement climatique qui s'est déroulée à Paris, en France, en juillet. La conférence s'est attardée aux grandes questions liées au climat en amont de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21/CMP11), qui se tiendra en France à la fin de l'année.
Portant sur quatre thèmes (l'état des connaissances sur le changement climatique, les paysages de notre avenir commun, relever les défis des changements climatiques, l'action collective et les solutions menant à des transformations), la conférence a mis en évidence le lien entre les sciences et les politiques, et l'importance d'inclure tous les intervenants dans la recherche de solutions.
Il faut agir rapidement
Le réchauffement planétaire est sans précédent depuis les années 1950. Il est ressorti des séances plénières qu'à moins de gestes audacieux et décisifs, il sera difficile de maintenir une température moyenne mondiale inférieure à 2 °C. Selon Youba Sokona, qui copréside le groupe de travail du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, il faut agir rapidement.
Le lauréat du prix Nobel Joseph Stiglitz, un des principaux conférenciers, a réfuté les allégations selon lesquelles il serait imprudent de gérer les changements climatiques au moment où le monde se relève à peine d'une récession économique mondiale. « En fondant les économies sur le respect du climat, on stimulera la demande mondiale pour des biens et des services, ce qui signifie que l'adaptation aux changements climatiques peut faire progresser l'économie et réduire les inégalités », a-t-il déclaré.[traduction]
Présenter les travaux de chercheurs du Sud
Étant l'un des principaux bailleurs de fonds dans le monde pour la recherche sur l'adaptation aux changements climatiques, le CRDI a financé 33 chercheurs de pays en développement pour qu'ils présentent les résultats de leurs recherches à la conférence. Le CRDI a aussi coorganisé deux séances parallèles : « Planification et évaluation de l'adaptation : cadres de travail, méthodes et résultats » et « Les finances et les changements climatiques selon l'échelle : de nouvelles occasions ». Environ 20 bénéficiaires de subventions du CRDI ont présenté leurs travaux à divers forums, et notamment lors de séances parallèles et de présentations d'affiches.
Edith Ofwona Adera, spécialiste de programme principale, Changements climatiques et eau, du CRDI, a souligné la nécessité de financer davantage les chercheurs du Sud afin d'obtenir plus de données probantes émanant de l'hémisphère sud aux conférences scientifiques. « Il faut mener des recherches qui soutiennent les interactions Sud-Sud et Nord-Sud de telle sorte que la science émanant des pays en développement éclaire également les importantes décisions qui seront prises », a-t-elle ajouté. [traduction]
Résultats de la conférence
La déclaration finale de la conférence exhorte la communauté scientifique à « analyser tous les aspects du problème, à aligner le programme des recherches sur les possibilités de solution, à informer le public et à soutenir le processus politique ». Une approche plus constructive et progressive fondée sur des solutions est préconisée au détriment d'une démarche axée sur les problèmes.