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Lutter contre Salmonella dans les fermes avicoles du Kenya en utilisant des phages

 

Au Kenya, l’aviculture représente environ 30 % de la contribution totale de l’agriculture au produit intérieur brut. On estime que 75 % des familles rurales élèvent de la volaille, avec une moyenne de 13 oiseaux par ménage. Cependant, les maladies infectieuses associées à l’aviculture et à la production d’oeufs présentent des risques élevés pour l’industrie avicole et la santé des agriculteurs et des consommateurs.

Les salmonelles sont une des principales causes des intoxications alimentaires dans le monde. Dans les pays à faible revenu, cette intoxication alimentaire est potentiellement mortelle pour les consommateurs. En Afrique subsaharienne, on estime que les infections à Salmonella touche 3,4 millions de personnes, causant chaque année 700 000 décès. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la salmonellose est aussi l’une des deux plus importantes maladies bactériennes nuisant à la santé et à la productivité de la volaille au Kenya.

Problèmes avec les pratiques actuelles

Les antibiotiques sont abondamment utilisés dans les fermes avicoles pour traiter les infections à Salmonella ainsi que pour améliorer le taux de croissance et l’efficience alimentaire de la volaille. On estime que 75 % de ces antibiotiques administrés sont rejetés dans l’environnement, contribuant à l’émergence de la résistance aux antimicrobiens. La résistance aux antimicrobiens est un sujet d’inquiétude croissant pour les infections à Salmonella et menace de plus en plus tant la volaille que les consommateurs. Des compléments ou des alternatives aux antibiotiques sont maintenant nécessaires.

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Résultats escomptés

Ce projet explorera l’utilisation des bactériophages (virus qui infectent spécifiquement des bactéries et s’y multiplient) pour éliminer les souches de Salmonella retrouvées sur des fermes avicoles au Kenya. L’équipe de recherche s’attend à mettre au point un système d’administration de phages efficaces afin d’améliorer la protection contre ces souches de Salmonella isolées au Kenya. Cette approche vise à trouver des solutions de rechange commerciales aux antibiotiques pouvant être adaptées et acceptées par l’industrie avicole kenyane, afin de prévenir et de contrôler les infections.

Institutions principales

Ce projet est une collaboration entre l’Université Laval au Canada et l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) au Kenya.

• Durée : 33 mois

• Budget : 2 909 200 CAD