Les rôles sexospécifiques et la violence dans les villes

Une croissance rapide et des identités sexuelles ancrées favorisent la violence sexospécifique dans l’espace urbain
Dans le township de Khayelitsha, un peu en-dehors de Cape Town, la plomberie intérieure est un luxe. Pour Sinoxolo Mafevuka, âgée de 21 ans, un simple aller-retour aux toilettes nécessitait une marche éprouvante à travers des ruelles étroites et sombres jusqu’aux latrines communes. Un soir de mars 2016, lorsqu’elle s’est rendue toute seule aux toilettes et n’en est pas revenue, sa famille a d’abord cru qu’elle avait visité des amis. Mais la triste vérité est apparue le lendemain lorsque l’on a découvert son corps dénudé dans une des citernes. Elle avait été violée et étranglée.
Dans les pays du Sud, les villes connaissent une urbanisation tellement rapide que la planification n’arrive pas à suivre le rythme. C’est pourquoi de nombreux résidents — et plus particulièrement les pauvres — vivent dans des établissements spontanés tentaculaires, dotés de réseaux de voies de transport médiocres et présentant des lacunes dans les services de base comme l’eau et l’assainissement. Des millions de personnes, et surtout les femmes, vivent avec un sentiment profond d’insécurité et font chaque jour l’expérience de la violence sous une multitude de formes très pénibles. Selon les chiffres publiés par l’OMS en 2013, 35 pour 100 des femmes dans le monde ont vécu une forme quelconque de violence sexuelle, et la recherche nous apprend que la manière dont les personnes vivent la violence, la confrontent ou même y contribuent est façonnée en partie par leur sexe, leurs rôles traditionnels et les attentes de la société.
Pendant trois ans, des équipes de spécialistes avec l’appui du programme Villes sûres et inclusives ont examiné les diverses manières dont les hommes et les femmes expérimentaient la violence en milieu urbain. Leurs constatations illustrent comment les valeurs et les croyances au sujet de la masculinité ou de la féminité peuvent alimenter les frustrations et pousser des jeunes à vivre une existence tournée vers la criminalité; elles montrent aussi comment les lacunes dans l’infrastructure et les services des villes mettent les femmes et les minorités sexuelles en danger. Elles révèlent comment un manque de planification, la corruption et la négligence des gouvernements contribuent à accroître les insécurités et les tensions qui existent déjà dans les communautés démunies. Les données probantes indiquent de nouvelles avenues pour s’attaquer à la violence en milieu urbain, en faisant la promotion de rôles sexospécifiques plus équitables et en veillant à ce que tous les résidents bénéficient d’un accès égal et sécuritaire aux espaces publics, à l’eau, à l’assainissement et aux transports.
Qu’est-ce qui pourrait fonctionner pour désamorcer la violence fondée sur le sexe ?
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Des conseils et du mentorat pour aider les jeunes hommes à exprimer leur masculinité de manière non violente.
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Des investissements dans la prévention de la violence familiale et l’ouverture de refuges pour les victimes.
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Des programmes d’éducation et d’emploi qui offrent aux jeunes d’autres possibilités positives que la criminalité.
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Des améliorations au transport, à l’éclairage, à l’alimentation en eau et aux installations sanitaires pour que les femmes puissent utiliser en toute sécurité l’espace et les services publics.
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Des services juridiques et de défense des intérêts pour aider les femmes à exercer leurs droits, notamment leur droit au logement.
Un accès inadéquat à l’eau, au logement et à l’assainissement contribue à la hausse de la violence à l’égard des femmes
L’accès à des mesures d’assainissement de base continue de représenter un problème majeur pour la santé mondiale, mais pour les femmes et les filles, la difficulté d’avoir accès à de l’eau propre et à des toilettes sécuritaires s’accompagne du risque supplémentaire d’être victime de la prédation sexuelle. Et dans les sociétés où féminité rime avec tâches domestiques, ce sont les femmes qui portent le poids de la frustration de toute la famille a l’égard des pénuries d’eau ou des débordements des eaux d’égout.
Au Zimbabwe, il est rare que les femmes soient enregistrées sur les baux ou les actes notariés, ce qui les rend vulnérables à l’expulsion et aux abus commis par des fonctionnaires corrompus. Lors d’entrevues menées dans les banlieues pauvres de trois villes – Bulawayo, Harare et Kadoma — les chercheurs ont trouvé que les femmes sont en danger en raison de déficiences dans les services d’alimentation en eau, d’assainissement et autres. Des répondantes de Bulawayo, par exemple, craignent d’être violées lorsqu’elles s’aventurent hors de leur maison pour utiliser les toilettes ou pour ramasser du bois pour faire un feu. Dans toutes les banlieues à l’étude, elles ont indiqué à quel point les ruptures fréquentes des systèmes de canalisation d’eau affaiblissent les égouts. Comme l’a fait remarquer une femme qui vit dans le Mbare Flats Township surpeuplé de Harare, « À chaque étage, il n’y a qu’une seule toilette pour les hommes et une seule pour les femmes. Il arrive parfois que les toilettes et les salles de bains soient bouchées. Lorsque cela se produit, les gens se dirigent tout simplement vers les toilettes d’un autre étage, et cela entraîne une congestion qui en incite d’autres personnes à se rendre dans les buissons, à proximité ». [Traduction]
[Mon père] nous dit de ne pas gaspiller l’eau toute la journée – mais comment pouvons-nous nous acquitter de nos tâches sans eau ? Lorsque la facture arrive, nous essayons de la cacher, sinon il nous frappe ma mère et moi.[Traduction]
Les femmes de Bulawayo avaient l’impression qu’elles n’avaient personne vers qui se tourner pour se plaindre des incidents de viol dans les espaces publics. « La solution serait de demander à la police de patrouiller ces endroits dangereux, mais malheureusement, les policiers sont corrompus et ils semblent être de connivence avec ces criminels ».
Les autorités municipales sont complices de ces violations au code national du bâtiment, en délivrant des titres de location et en imposant des frais de location et pour des services qui sont terriblement inadéquats. La corruption est omniprésente.
Au Pakistan, ce sont les femmes qui sont traditionnellement responsables d’assurer les besoins en eau de leur ménage et la propreté de la maison. Cependant, la recherche a montré que les lacunes que l’on observe dans l’infrastructure et la prestation des services municipaux sont devenues l’une des principales sources de violence à l’endroit des femmes, une source qui les empêche d’avoir accès à l’eau et à des installations sanitaires sécuritaires. Dans les quartiers de Rawalpindi-Islamabad où l’inondation est monnaie courante, l’eau qui stagne sur le plancher des maisons et dans les rues contribue à susciter des tensions dans les ménages. À Karachi, des « mafias de l’eau » exploitent avec violence les lacunes dans les services d’eau; ils semblent agir de connivence avec des fonctionnaires locaux dans certains quartiers visés par l’enquête. Ils dévient les réserves d’eau de l’État et revendent la ressource aux citoyens à prix exorbitant. Là où la masculinité équivaut à subvenir aux besoins de la famille, les hommes sont humiliés et s’en prennent aux femmes pour leurs habitudes de « gaspillage ». Les résultats ? Plus de 80 pour 100 des répondants au sondage qui ne bénéficiaient d’aucun accès à l’eau ou d’un accès restreint, ont déclaré avoir fait l’expérience de la violence, comparativement à seulement 10 pour 100 de ceux qui bénéficiaient d’une excellente source d’alimentation en eau.

Sentiment d’insécurité dans l’espace public
Dans toute l’Asie du Sud, la mobilité en soi est marquée par la sexospécificité. La masculinité bénéficie de la liberté de mouvement dans l’espace public, tandis que la féminité est confinée à la sphère domestique. Il se peut que les téléphones mobiles et Internet contribuent lentement à abattre les obstacles, mais ces normes sexospécifiques façonnent les choix qui s’offrent à la majorité des hommes, des femmes et des minorités sexuelles en matière de travail, d’éducation et de loisirs. La pauvreté et l’exclusion sociale aggravent le dilemme.
Au Sri Lanka, les femmes et les filles ressentent de la culpabilité pour avoir « incité » les abus auxquels elles font face quotidiennement en public. Dans une recherche menée à Sinhapura par l’International Centre for Ethnic Studies, les répondants ont déclaré que le harcèlement verbal auquel les filles font face quotidiennement sur le chemin de l’école était « normal » ou « inévitable ». Lorsqu’une jeune femme a défié les normes en répliquant, ses persécuteurs ont menacé de la dévêtir en public. Ses voisins l’ont condamnée et lui ont reproché d’avoir elle-même créé le problème; ils l’ont critiquée et lui ont dit qu’elle devrait se vêtir autrement, et cesser de se balader « ici et là » à toute heure du jour.
Dans les villes indiennes d’Ahmedabad et de Guwahati, les femmes vivent le harcèlement sexuel et la violence quotidiennement lorsqu’elles utilisent les transports en commun. Simplement pour se rendre à l’arrêt, elles doivent déambuler à travers des rues et des ruelles mal éclairées où il n’y a même pas de trottoirs. Depuis 2009, Ahmedabad se vante d’avoir mis en place un système d’autobus rapide et de classe mondiale, mais seuls les gens à l’aise peuvent se l’offrir. Une étude de cas sur les femmes et les transports à Guwahati décrivait en détail à quel point l’absence de moyens de transport sécuritaires réduisait les possibilités pour les femmes et les filles de faire des études et d’occuper un emploi. En plus du harcèlement vécu quotidiennement, les femmes ont décrit les rues mal éclairées, le mauvais état de la chaussée et les autobus surpeuplés et trop peu fréquents comme les plus grands obstacles à leur mobilité dans l’espace public.
Au Pakistan, les entrevues menées à Karachi et dans les deux villes jumelles de Rawalpindi-Islamabad par l’Institute of Business Administration et le King’s College de Londres ont révélé que beaucoup de femmes éprouvent de la crainte pour leur sécurité dans l’espace public. Les femmes transgenres, si elles sont tolérées dans la société pakistanaise, font souvent face à des restrictions encore plus sévères, et n’ont pour ainsi dire pas d’autre choix que de s’adonner à la prostitution ou à la mendicité pour survivre.
On assiste à beaucoup d’intimidation ici. Les hommes vont aller jusqu’à vous saisir la main; c’est pourquoi je sors uniquement si je suis accompagnée de ma belle-soeur.
La recherche a aussi révélé des signes de changement et de résilience, dont des exemples de jeunes femmes ayant trouvé des moyens d’accroître leur mobilité et d’exercer leurs choix. Pour certaines, ce fut en faisant des choix personnels sur le plan de l’amour et du mariage, des choix qui allaient à l’encontre des désirs de la famille; pour d’autres, ce fut en fuyant une relation violente, en demandant le divorce et en se remariant.
Le cycle de la violence commence à la maison
À Rio de Janeiro, l’une des villes les plus violentes du monde, les hommes sont responsables de la vaste majorité des actes de violence mortels — et en sont aussi les principales victimes.
La recherche entreprise entre 2013 et 2016 par l’Instituto Promundo, une organisation non gouvernementale tenant compte des sexospécificités, souligne de quelle manière cette violence commence à la maison. Pour un jeune policier qui a été interrogé, la violence familiale était un échange bidirectionnel, aussi banal qu’une conversation. Il se rappelle comment sa mère répondait aux propos agressifs de son père : « [Elle] mettait la main sur l’arme et le pointait dans sa direction en disant, ‘Vas-y, crie après moi,’ et nous nous mettions tous à rire. Nous en riions ce jour-là, mon frère et moi : ‘Vas-y, crie après moi si tu es un homme, vas-y, crie !’ »
Dans les bidonvilles appelés favelas, les garçons sont encouragés très jeunes à adopter une identité hyper-masculine, et formés en vue d’assumer un rôle au sein des réseaux de criminalité violente qui sévissent à Rio. Selon les constatations de l’Instituto Promundo, une exposition précoce à la violence prédispose fortement à commettre des actes de violence à l’âge adulte. Les hommes de tous les groupes interrogés avaient été témoins de la violence à la maison, la plupart du temps, de leur père qui maltraitait leur mère ou des parents qui maltraitaient les enfants. En moyenne, 83 pour 100 d’entre eux avaient été victimes ou témoins d’au moins deux actes graves de violence avant l’âge de 18 ans. Cette violence contribue à son tour à façonner leur sentiment d’être « virils » et augmente les chances qu’ils se tournent eux aussi vers la violence puisque cela fait partie de l’identité masculine. Lorsque les taux de violence urbaine étaient élevés, les relations entre hommes et femmes étaient plus axées sur la confrontation, et les normes sexospécifiques étaient moins équitables. Des degrés d’exposition à la violence moindres étaient liés à des normes sexospécifiques plus équitables.
Si les hommes ont tendance à être les principales victimes des actes de violence en public, comme les homicides et les enlèvements, en revanche, ce sont les femmes et les enfants qui font les frais de la violence familiale. La recherche effectuée dans certaines villes du Costa Rica et du Salvador par la Facultad Latinoamericana de las Ciencias Sociales (FLACSO) a montré que la violence au foyer, dirigée principalement contre les femmes et les enfants, était largement répandue dans les deux pays. Au Salvador, où les taux de violence globale sont plus élevés, on assiste à une dynamique de conséquence selon laquelle la violence à la maison déborde dans la violence entre voisins dans des communautés qui vivent déjà dans des conditions difficiles.
Si les femmes sont souvent la cible de la maltraitance familiale, ce sont elles aussi qui la perpétuent – ou même s’en rendent coupables. Dans les lieux à l’étude au Salvador, les enfants étaient fréquemment punis, psychologiquement et physiquement, par leur mère. Les femmes participaient aussi activement aux conflits entre voisins. En Afrique du Sud, des groupes de discussion tenus dans l’établissement informel de Khayelitsha, près de Cape Town, ont aussi révélé que les femmes participent à la violence dans l’espace public tant à titre de spectatrices que d’actrices – même si c’est à des degrés moindres que les hommes. De jeunes femmes encouragent les combats entre gangs et on sait que des femmes ont participé à des groupes de protection qui adoptent un comportement de justicier.
Dans plusieurs régions à l’étude, la violence contre les femmes et les enfants était, chose inquiétante, « normalisée », autrement dit, acceptée jusqu’à un certain point même par les victimes et leur famille. En Côte d’Ivoire, le viol est à la fois très répandu et largement démenti. Dans 66 pour 100 des cas de viol documentés par l’ONU entre 2012 et 2015, les victimes étaient des enfants, dont certains n’étaient âgés que de quatre mois – et ces cas sont alimentés par les croyances et les images dégradantes du corps féminin. Malgré tout, le viol fait rarement l’objet de poursuites en Côte d’Ivoire : les normes sociales et culturelles traitent ces infractions en grande partie comme une affaire domestique à régler hors cour. Les victimes doivent en outre payer pour obtenir un certificat d’examen médical attestant qu’il y a eu viol. Bien que le code criminel national prévoie des peines en cas de viol, il ne définit pas clairement l’infraction, ce qui fait qu’il est difficile d’intenter des poursuites.
En République démocratique du Congo, une croissance démographique explosive et incontrôlée – avec en moyenne 10 enfants par femme – a entraîné un étalement urbain. Des quartiers mal aménagés fourmillent de garçons et filles désoeuvrés, ayant facilement accès aux drogues et à l’alcool, et qui sont attirés par les gangs de jeunes en plein essor leur offrant la promesse de l’appartenance sociale. L’absence d’éclairage public et d’accès aux points d’eau expose aussi les jeunes femmes aux agressions sexuelles et à d’autres grossesses non désirées.

La solution : désamorcer le lien entre la violence et le sexe
Les liens complexes qui existent entre le sexe, l’inégalité et la violence exigent des solutions à plusieurs volets conçues en fonction de chaque contexte urbain particulier. Chacun des lieux à l’étude a permis de constater que les lacunes en matière d’infrastructure et de services attisent les tensions familiales et communautaires, mais on ne peut s’attaquer qu’à ces seules lacunes. Les normes et les inégalités sexospécifiques dangereuses dans l’utilisation de l’espace public doivent être corrigées; il faut également améliorer l’alimentation en eau, les installations sanitaires et l’éclairage, ainsi que réglementer le transport.
La recherche sur l’identité masculine violente à Rio de Janeiro a pointé vers plusieurs facteurs susceptibles d’aider les jeunes hommes à délaisser la violence. Parmi ces éléments : devenir père, participer aux tâches ménagères, compter sur des réseaux de soutien social, s’éduquer et apprendre des stratégies visant à s’éloigner des conflits. Les recommandations comprennent notamment : abandonner les méthodes de maintien de la loi axées sur la confrontation pour investir dans des mesures susceptibles de favoriser des versions non violentes, équitables et aimantes de la masculinité. Ces mesures pourraient consister en conseils pour les jeunes, en programmes de création d’emploi et de formation et en interventions visant les hommes qui font usage de violence à l’endroit des femmes.
Les constatations de la recherche menée au Pakistan soulignent à quel point le sexe et la violence doivent être considérés dans le contexte plus large de la vulnérabilité sociale. Elles font écho à la nécessité de sensibiliser davantage à l’évolution des rôles traditionnels et de promouvoir des solutions de rechange susceptibles de désamorcer les frustrations associées aux rôles traditionnels : les hommes comme « pourvoyeurs » et les femmes comme « fournisseur de soins ». En plus de ces changements d’attitude, elles insistent sur l’importance d’offrir des services améliorés aux démunis, de créer des endroits sûrs pour les femmes et les autres victimes de violence et de faciliter l’inscription dans les registres d’état civil des migrants et des groupes minoritaires qui sont apparus comme les personnes les plus vulnérables à la violence en milieu urbain.
En Côte d’Ivoire, en RDC et au Ghana, la recherche a montré que les ministères doivent accorder davantage de ressources aux pauvres pour leur permettre d’obtenir justice; elle a montré aussi qu’il faut de toute urgence rendre l’inscription des cas de viol gratuite pour les victimes, et établir des partenariats plus solides entre l’État, la société civile et les cliniques juridiques pour mettre en place des solutions pour lutter contre le viol.
Au Zimbabwe, la recherche a mis en évidence le large écart entre les droits constitutionnels des femmes, qui existent sur papier, et l’absence d’application de la loi les concernant. Les pratiques courantes consistant, par exemple, à n’inscrire que le chef de ménage masculin sur les baux ou les titres fonciers, doivent être remises en question. Pour ce faire, les femmes doivent mieux connaître leurs droits prévus par la loi et avoir accès à des conseils juridiques.
L’avenir : des villes qui adoptent des approches transformatrices à l’égard des sexospécificités
La recherche montre à quel point la violence en milieu urbain est sexospécifique. À l’avenir, les chercheurs pourront fournir d’autres éléments probants sur la manière dont les villes et les processus d’urbanisation pourraient montrer l’exemple en transformant des structures sociales contraignantes qui perpétuent la violence systématique et quotidienne à l’endroit des femmes et des hommes.
Les villes sont des lieux en constante mutation; chaque jour, les interactions sociales construisent, renforcent, modifient et détruisent les règles et les normes qui régissent notre vision des autres et nos interactions avec eux. Les programmes d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes sont axés sur la femme à titre individuel, plutôt que sur les relations entre les sexes et les structures ou les systèmes sociaux dans lesquels les hommes et les femmes vivent. En construisant des réseaux mondiaux, en puisant dans des politiques et des pratiques pertinentes, et en examinant comment tirer parti du dynamisme et de la dynamique des villes, la recherche peut offrir une compréhension plus complète de la manière dont les villes elles-mêmes peuvent se révéler transformatrices à l’égard des sexospécificités.
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