Le rendement du sorgho fera un bond au Soudan grâce à un semoir primé
Au Soudan, le rendement du sorgho devrait faire un bond grâce à un semoir novateur capable à la fois de creuser les sillons et de faire tomber les semences au fond de la raie.
Dans les régions où la pluviosité est faible ou imprévisible, comme c’est le cas dans l’est du Soudan, il est recommandé de planter les semences de sorgho bien au fond de la raie afin de permettre au sol de conserver son humidité. Les agriculteurs ne disposaient toutefois pas des outils voulus pour ce faire – jusqu’à maintenant.
Ce sont les chercheurs de l’Agricultural Research Corporation, sise au Soudan, qui ont mis au point ce nouveau semoir, qu’ils ont baptisé WaHIP, pour « water harvesting in rows planter ». En outre, wahip signifie « donneur » en arabe.
Grâce à ce semoir qui permet de retenir l’eau, on obtient des plants plus hauts et des rendements plus élevés qu’avec tout autre outil disponible. La machine peut être tirée par un tracteur, une pièce d’équipement courante dans la région.
La machine a fait sensation auprès des agriculteurs et des entreprises locales, qui en ont produit quelques-unes à partir de matériaux locaux. Le ministère de l’Agriculture de l’État d’Al Qadarif, où le WaHIP a été testé, a fabriqué des semoirs de démonstration qui circulent dans l’ensemble de l’État. La prochaine étape : la production de masse, en Turquie, de machines destinées au marché soudanais.
Le WaHIP a également permis au chercheur principal, Lotfie Yousif, de mériter l’an dernier le premier prix de l’Innovation Contest in Knowledge Management and Knowledge Sharing in Agricultural and Rural Development in the MENA Region. Ce prix est assorti d’une bourse de 5 000 $.
Le WaHIP a été mis au point dans le cadre du programme Adaptation aux changements climatiques en Afrique (ACCA). Établi par le CRDI et le Department for International Development (DFID) du Royaume-Uni, ACCA était un programme de six ans qui visait à améliorer la capacité des populations et des organismes du continent africain de s’adapter aux changements climatiques d’une façon qui soit bénéfique même aux plus vulnérables. Il a pris fin en 2012.
En savoir plus sur…
- le programme ACCA, par la lecture d’un rapport interactif, De nouveaux mécanismes de résilience