Aller au contenu principal

Financement inclusif pour le développement à plus grande échelle des technologies avancées de transformation du poisson au Malawi

 
13 septembre 2019
Media
ACIAR logo

Le fonds Cultiver l’avenir de l’Afrique (CultivAF) est un partenariat de 35 millions de dollars canadiens (37 millions de dollars australiens) sur dix ans entre le CRDI et le Australian Centre for International Agricultural Research (ACIAR). CultivAF finance la recherche appliquée visant à améliorer la sécurité alimentaire, la résilience et l’égalité des sexes en l'Afrique de l'Est et du Sud.

Au cours de cette seconde phase du projet, les chercheurs concevront et mettront à l'essai des stratégies en vue d'étendre l'utilisation de serres de séchage au soleil pour les petites espèces de poissons et de fumoirs pour les grandes espèces de poissons. L'objectif consiste à améliorer la salubrité alimentaire et la sécurité économique des transformateurs de poissons artisanaux et des autres acteurs de la chaîne de valeur dans le secteur des pêches.

Le défi

Au Malawi, le poisson représente environ 70 % de l'apport en protéines animales. Le poisson constitue une bonne source d'acides gras essentiels et de micronutriments, et les petits poissons, lorsqu'ils sont consommés entiers (tête, organes et arêtes), sont riches en calcium, en vitamine A, en fer et en zinc. Toutefois, la contribution du poisson à la sécurité alimentaire et nutritionnelle est menacée par les taux élevés de pertes après la pêche, qui sont estimés à 34 %. Ces pertes ont des répercussions négatives sur l'approvisionnement en poisson et sur les revenus des acteurs de la chaîne de valeur du poisson, particulièrement ceux des femmes impliquées dans la transformation du poisson.

Les données découlant de la phase 1 du projet indiquent que les fumoirs améliorés et les serres de séchage au soleil sont des technologies de transformation du poisson respectueuses de l'environnement, efficaces et viables sur le plan économique. Les efforts d'expansion n'ont cependant pas été couronnés de succès, en raison, notamment, des problèmes de capitaux auxquels sont confrontés les jeunes et les femmes. Les problèmes de capacité et les normes sexospécifiques dans l'industrie de la pêche restreignent encore davantage l'accès des femmes à la terre, aux intrants liés au travail et non liés au travail, à la formation et aux marchés de produits agricoles.

La recherche

Les données découlant de la phase 1 démontrent que l'adoption des serres de séchage au soleil et des fumoirs produit un maximum de bienfaits lorsque ces technologies sont adoptées dans le cadre d'un ensemble : serre de séchage au soleil ou fumoir, certification des produits et accès aux marchés officiels. Les chercheurs mettront à l'essai un modèle d'expansion qui cible les femmes et les jeunes et qui implique un financement novateur provenant de diverses sources, par exemple de banques commerciales, d'associations villageoises d'épargne et de crédit et d'organismes de microfinance, ainsi que des liens vers des marchés officiels.

Le projet, qui sera mis en oeuvre dans les districts de Mangochi et Salima au cours de la première phase, s'étendra ensuite à deux autres districts, Nkhotakota et Nkhatabayto. Les stratégies déployées seront analysées pour garantir la rentabilité du projet et leurs capacités à rejoindre de nombreuses personnes, y compris des femmes et des jeunes. En outre, le projet évaluera les répercussions du modèle sur la réduction des pertes après la pêche, l'autonomisation économique des femmes, ainsi que la disponibilité et la consommation de poissons.                                           

Résultats attendus

  • Production de données probantes sur les stratégies de développement à plus grande échelle des technologies de transformation du poisson pour les petits transformateurs, par l'entremise d'une approche axée sur la chaîne de valeur dans son ensemble, du financement à la commercialisation du poisson;
  • Capacité accrue des femmes, des hommes et des jeunes en matière de transformation du poisson, d'entrepreneuriat, de commercialisation et de gestion d'entreprise;
  • Taux plus élevé d'adoption de technologies de transformation du poisson améliorées et autonomisation économique accrue des transformateurs de poissons, principalement des femmes et des jeunes.
  • Augmentation de la disponibilité et de la consommation de poisson nutritif et plus grande autonomisation des femmes et des jeunes dans la chaîne de valeur, y compris un plus grand pouvoir décisionnel et un meilleur contrôle sur les revenus découlant de la transformation du poisson.

En savoir plus sur cette recherche.