Faire connaître l’action du CRDI : une première assemblée publique où il est question de passé, de présent et d’avenir
« Le sigle CRDI est bien connu dans les pays en développement, où l’organisme jouit d’une excellente réputation; chez nous pourtant, au Canada, peu de gens savent vraiment ce que nous faisons », a déclaré la présidente du Conseil des gouverneurs du CRDI, l’honorable Barbara McDougall, lors de la première assemblée publique annuelle du Centre, qui s’est tenue à Ottawa le 27 octobre 2009. « Nous sommes donc toujours heureux de parler de notre travail à nos concitoyens, et l’assemblée d’aujourd’hui nous en fournit l’occasion. »
Une centaine de personnes ont pris part à ce forum public, au cours duquel Mme McDougall, le président du CRDI, David M. Malone, et d’autres représentants de l’organisme ont répondu aux questions de l’assistance et donné une vue d’ensemble des activités du Centre et de l’aide qu’il apporte aux pays en développement.
« Je suis fière de la quantité de vies humaines qui ont été rendues meilleures grâce à l’action du CRDI, a ajouté Mme McDougall. Nous ne saurions dire exactement quel en est le nombre, mais je pense qu’il faut les compter par millions, parce que le succès de nos programmes, c’est une onde qui se propage à partir du Centre et finit par atteindre des gens que nous n’aurons jamais la chance de rencontrer. »
Connu depuis longtemps pour les orientations nouvelles qu’il donne à la recherche de pointe, le CRDI se dotera d’un nouveau plan stratégique quinquennal en 2010. Dans les années à venir, ses priorités en matière de recherche comprendront la sécurité alimentaire et l’agriculture, l’innovation en science et en technologie, la politiques sociale et économique et enfin la santé, en particulier les systèmes de santé, a indiqué M. Malone.
« Même si vous avez trouvé la solution miracle à un problème qui se pose en santé, si vous n’avez pas le système qui en permet la mise en oeuvre dans un pays pauvre, elle ne sera d’aucun secours à ceux qui en ont besoin, a-t-il fait valoir. Il est donc essentiel de travailler sur les systèmes de santé afin d’accroître l’efficacité des services dans les pays en développement. »
La programmation du CRDI au chapitre de la santé s’attaque déjà aux maladies infectieuses, a précisé la chef du programme Écosystèmes et santé humaine (ÉCOSANTÉ) du CRDI, Dominique Charron. Dans son exposé sur les pandémies, sujet d’actualité s’il en est, elle a expliqué de quelle manière l’activité humaine contribue à l’apparition de plus en plus fréquente de maladies infectieuses et à leur propagation.
« Par l’urbanisation, la déforestation et l’agriculture, nous modifions l’écologie des maladies infectieuses. Nous changeons la façon dont interagissent les animaux, les gens et les insectes vecteurs, ce qui favorise l’apparition de nouvelles maladies et la contamination des êtres humains », a dit Mme Charron.
« Au moyen du programme ÉCOSANTÉ, le CRDI soutient des travaux effectués par des chercheurs du domaine de la santé en collaboration avec des écologues, des anthropologues, des géographes et des spécialistes d’autres disciplines, en vue de cerner certains des facteurs qui contribuent à l’apparition et à la propagation de maladies », a-t-elle ajouté.
Des membres du Conseil des gouverneurs du CRDI étaient aussi présents, notamment Francisco Sagasti, gouverneur de longue date, qui a parlé en termes élogieux de l’appui accordé par le CRDI aux chercheurs des pays en développement, ainsi que de la capacité du Centre d’évoluer au fil des ans tout en demeurant fidèle aux valeurs qui ont présidé à sa fondation.
« Je pense que nous offrons réellement quelque chose dont le monde a besoin, et qu’on a su utiliser très, très efficacement », a affirmé M. Sagasti.