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Étendre la protection de la loi aux populations à risque au Canada et dans le monde

 

La juge en chef de la Cour suprême du Canada, la très honorable Beverley McLachlin, le procureur général de la Sierra Leone, l’honorable Joseph Kamara, et la correspondante parlementaire pour le réseau CBC, Alison Crawford, se sont joints au CRDI le 16 juin 2016 pour discuter des obstacles qui nuisent à l’élargissement de l’accès à la justice et des solutions possibles.

L’accès à la justice est l’un des moteurs du développement. Il s’inscrit aussi désormais dans les Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU. Bien qu’un consensus existe quant à la nécessité de services juridiques de base afin d’assurer aux gens un accès à la justice, à ce jour, peu d’efforts ont été déployés pour atteindre les communautés marginalisées.

« Essentiellement, l’accès à la justice signifie que tout le monde, femmes, hommes et enfants, a accès au système de justice », a souligné la très honorable Beverley McLachlin. « Lorsqu’une personne a besoin d’avoir recours à la justice, la justice devrait être là pour elle. »

Mme McLachlin a expliqué que le système juridique d’un pays reflète sa culture, y compris les défis auxquels il est confronté. Au Canada, a-t-elle indiqué, la corruption est rare au sein de l’appareil judiciaire et de la structure policière. La population peut ainsi avoir confiance en ces structures, et cette confiance est la base d’un système judiciaire sain. Elle fait cependant défaut dans de nombreux pays.

« De nombreux nouveaux Canadiens viennent de pays où le système judiciaire est corrompu, et c’est pourquoi ils s’en méfient », a indiqué Mme McLachlin. « Nous devons aider les nouveaux Canadiens à en apprendre plus sur le système et à lui faire confiance. L’éducation et l’information sont très importantes. »

L’honorable Joseph Kamara a renchéri, en soulignant que l’information et l’éducation sur la justice et la loi sont essentielles pour assurer leur respect par le plus grand nombre. «Lorsqu’on parle d’accès à la justice, cela ne veut rien dire pour les personnes qui ne savent pas que les lois existent », a affirmé M. Kamara.

Il a expliqué qu’en Sierra Leone, l’aide juridique joue un rôle central pour sensibiliser les gens à leurs droits. Une fois qu’une personne connaît ses droits, elle sait qu’il est possible d’obtenir réparation. « Un gouvernement responsable doit s’assurer que ses citoyens sont égaux devant la loi », a déclaré M. Kamara.

La santé, les résultats économiques et la réussite de la société en général sont tous soutenus par un système juridique solide. Il s’agit d’un outil de bonne gouvernance, mais sa réussite dans tout pays repose sur l’éradication de la corruption. « Il ne suffit pas d’avoir des lois », a dit M. Kamara. « Il faut s’assurer que ces lois sont applicables. »

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