Documentaire sur des solutions locales qui permettent d’offrir plus de possibilités d’emploi aux femmes au Rwanda
Quand Nyirangaruye Dancilla a perdu son mari, elle s’est tournée vers la production de vin de banane pour ne pas se retrouver sans ressources. Aujourd’hui, les revenus de cette entreprise permettent à cette fermière rwandaise d’épargner de l’argent et l’aident à subvenir aux dépenses de sa famille.
Le documentaire Abagorè, un mot qui signifie ‘femmes’ en kinyarwanda (la langue la plus parlée au Rwanda), raconte l’histoire de Dancilla et montre comment elle produit du vin de banane. Le documentaire présente aussi d’autres exemples d’utilisation efficace des technologies autochtones par des femmes, notamment pour la production de légumes, la fermentation traditionnelle de yogourt et de bière de sorgho.
Ce documentaire est le résultat de recherches financées par le CRDI au Rwanda et en Tanzanie. Ces recherches visent à démontrer comment des solutions et technologies locales qui utilisent des ressources et des connaissances faciles d’accès peuvent offrir plus de possibilités d’emploi aux femmes en zones rurales. L’équipe de recherche de l’université de Dar es Salaam a étudié ces industries traditionnelles, des producteurs aux consommateurs, afin de trouver des façons efficaces de promouvoir les technologies autochtones.
Les chercheurs ont constaté que les méthodes de production autochtones sont bien souvent plus nutritives que les méthodes importées. Les produits sont aussi généralement de meilleure qualité, moins chers, et reflètent les goûts locaux. Les chercheurs ont conclu que les connaissances traditionnelles des femmes pourraient non seulement générer plus de revenus, mais aussi améliorer la nutrition des communautés rurales.
Le film a été projeté lors de l’International Images Film Festival for Women (Le Festival de Film International d’Images pour les Femmes) à Harare, Zimbabwe; un événement qui souligne et encourage la représentation positive des femmes au cinéma.
Écoutez l’exposé TED du chef de projet, Chika Ezeanya-Esiobu, qui explique comment l’Afrique peut se servir de ses connaissances traditionnelles pour stimuler le progrès.