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Créer des possibilités d’emploi pour les jeunes en Afrique de l’Est

 
30 juin 2016

L’emploi des jeunes est essentiel au développement de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), mais les jeunes de la région estiment qu’il est de plus en plus difficile de trouver un emploi décent. Un projet soutenu par le CRDI, Approches novatrices pour la création d’emplois pour les jeunes et leur intégration au marché du travail en Afrique de l’Est, vise à s’attaquer au chômage des jeunes dans la région.

Le sondage mené au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda a révélé des niveaux d’instruction généralement faibles en Afrique de l’Est comparativement au reste du monde; les études secondaires étaient le niveau d’instruction le plus élevé atteint par la plupart des jeunes. Même les jeunes qui détiennent un diplôme universitaire ou collégial ne possèdent pas les compétences nécessaires pour satisfaire aux exigences des emplois existants. Les quatre pays commencent à donner la priorité aux politiques et aux investissements permettant de réformer l’éducation et la formation pour mieux répondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain.

Les conclusions du sondage ont fait ressortir le besoin de créer des emplois plus décents et de réformer la formation axée sur les compétences afin que les jeunes aient des capacités plus pertinentes, efficaces et adaptées aux marchés du travail émergents sur la scène nationale, régionale et internationale. Ces résultats sont déjà utilisés à bon escient. Par exemple, au Rwanda, les résultats ont éclairé l’élaboration de politiques et de stratégies visant à promouvoir l’emploi et la création d’emplois, la culture de l’esprit d’entreprise chez les jeunes, ainsi que l’amélioration de l’employabilité des jeunes par la refonte du système d’éducation et l’amélioration de la qualité de l’éducation pour assurer l’adéquation de l’offre et de la demande d’ensembles de compétences.

Inégalités entre les sexes

L’étude a révélé que non seulement les jeunes femmes gagnent moins que leurs homologues masculins dans ces quatre pays, mais aussi que les postes qu’elles occupent sont plus vulnérables. Les résultats du projet ont abouti à une meilleure compréhension, par les divers intervenants, des questions relatives à l’inégalité entre les sexes et du besoin de s’attaquer à la discrimination fondée sur le sexe sur les marchés du travail. Les gouvernements de la CAE ont entrepris d’apporter des solutions novatrices au moyen de mesures d’action positive au chapitre de la formation.

Soutien au perfectionnement professionnel

Les jeunes considèrent l’éducation et l’acquisition de compétences comme étant essentielles pour lutter contre le chômage. Les principaux résultats de l’étude montrent que, quel que soit leur sexe ou leur niveau d’instruction, les jeunes font preuve d’une grande souplesse en ce qui concerne la recherche d’emploi et la mobilité, la plupart migrant vers les zones urbaines. Malgré des taux de chômage élevés, peu de jeunes optent pour une formation professionnelle. Cette situation peut être partiellement attribuable aux attitudes à l’égard de cette voie et au fait que les gouvernements de la CAE n’ont pas sensibilisé les jeunes à l’éducation et à la formation professionnelles.

L’instauration de programmes et de services de développement de la carrière peut contribuer à faire baisser les taux d’abandon et à accroître les aspirations et les réalisations, aider les jeunes à trouver des emplois qui correspondent à leurs qualifications, permettre aux employeurs de répondre à leurs besoins en matière de compétences et, de manière générale, améliorer l’affectation des ressources sur le marché du travail.

L’étude montre toutefois que les avantages que procure le développement de la carrière sont peu connus en Afrique de l’Est. De plus, aucun de ces quatre pays ne dispose d’une stratégie nationale de développement de la carrière ou de normes de qualité du service. Les gouvernements de la région n’en font pas assez pour définir, maintenir et diffuser des pratiques efficaces. La plupart des efforts en matière de développement de la carrière en Afrique de l’Est sont laissés aux soins des écoles et des parents. Le gouvernement rwandais envisage par exemple d’ouvrir des centres de planification de la carrière et de placement dans les établissements de niveau secondaire ou tertiaire. Les gouvernements tanzanien et kenyan travaillent avec des organismes de recherche pour préparer le terrain aux mises à niveau technologiques pour les petites entreprises.

Incidences politiques

Les constatations émanant de la recherche prônent le renforcement des capacités des jeunes en matière de leadership et d’esprit d’entreprise, l’amélioration de l’enseignement technique et professionnel pour le rendre plus pertinent, l’adéquation des besoins des employeurs du secteur privé avec les compétences offertes par les jeunes, et la facilitation de partenariats pour créer un système collaboratif et connecté qui met l’accent sur les besoins des jeunes.

Pour en savoir plus

  • Approches novatrices pour la création d’emplois pour les jeunes et leur intégration au marché du travail en Afrique de l’Est
  • Is Uganda’s growth profile jobless?