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Construire la base de données probantes pour des systèmes alimentaires sains en Afrique de l’Est

 

Les systèmes alimentaires connaissent une transition rapide en Afrique, ce qui s’accompagne de changements importants dans les régimes alimentaires et les environnements des populations. Si rien n’est fait, ces changements dans la production et la consommation alimentaires auront une incidence négative sur la santé de la population, par exemple en augmentant les taux de malnutrition et de maladies non transmissibles et en dégradant les écosystèmes naturels. En Afrique de l’Est, 40 % de tous les décès sont actuellement attribués aux maladies non transmissibles. D’ici 2030, on prévoit que les décès dus aux maladies non transmissibles liées à l’alimentation dépasseront les décès dus aux maladies transmissibles, un scénario qui nécessite des changements importants dans des domaines qui se recoupent, notamment la santé, la nutrition, l’agriculture. 

Après son lancement en 2020, l’initiative « Catalyser le changement pour des systèmes alimentaires sains et durables » (CCHeFS) du CRDI a lancé un appel à propositions concurrentiel pour des projets de recherche solides visant à améliorer la compréhension des politiques et des interventions qui pourraient contribuer à des systèmes alimentaires plus sains et plus durables en Afrique de l’Est. Sur plus de 300 propositions, quatre équipes ont été sélectionnées en Éthiopie, au Kenya et en Tanzanie. Elles ont lancé leurs projets en 2021.

Après leur première année de mise en œuvre, chaque équipe de recherche contribue déjà à constituer une base de données probantes pour transformer l’environnement alimentaire de leur pays respectif. Ces contributions comprennent des études nuancées qui révèlent les différences socioéconomiques et de genre dans la consommation et la production alimentaire dans différents endroits, et qui agissent soit comme des obstacles soit comme des facteurs favorables de systèmes alimentaires sains et durables.

Apprenez-en davantage sur les projets, rencontrez les équipes de recherche et découvrez leurs domaines d’études novateurs, y compris la façon dont leurs projets pourraient contribuer à un changement transformationnel.

Quel rôle les microentreprises jouent-elles dans la transformation du système alimentaire kenyan? C’est ce que le projet SME4Nutrition du Kenya, dirigé par Wasafiri Consulting Kenya en collaboration avec Village Enterprise et Shack Dwellers International, vise à découvrir.

Alors que l’environnement alimentaire au Kenya évolue rapidement avec l’expansion du commerce de détail formel comme les supermarchés, les microentreprises sont le principal canal par lequel la plupart des ménages des communautés urbaines et rurales s’approvisionnent en nourriture. La recherche vise à montrer comment les propriétaires de microentreprises peuvent être des agents catalyseurs des systèmes agroalimentaires vers des aliments sains et durables, avec un accent particulier sur les femmes extrêmement pauvres dans les zones rurales et urbaines. Ce projet chercher à déterminer les conditions qui peuvent influencer les microentreprises dans des contextes informels et ruraux afin de contribuer à la transformation équitable du système alimentaire. L’équipe de recherche examine les mesures incitatives pour les entreprises à changer, les facteurs qui influencent la demande, et la façon dont ils sont façonnés par le genre.

Une approche de recherche à plusieurs échelles, avec des études de cas dans des zones rurales (agricoles et agropastorales) et dans un établissement urbain informel, donne quelques premiers résultats de recherche. Les modèles de consommation alimentaire des ménages ont été cartographiés, avec des tendances claires d’une consommation répandue, mais inadéquate et vulnérable d’aliments sains, et des différences entre les genres et les groupes d’âge. Le caractère abordable et l’accessibilité des aliments sains ont été cernés comme des obstacles à une plus grande consommation. Des sondages détaillés et des groupes de discussion avec des propriétaires de microentreprises ont montré des différences entre les genres dans les types d’entreprises, tout en révélant également un environnement commercial défavorable aux aliments sains et durables. Les entreprises suivent la demande des consommateurs, et la santé et le contenu nutritionnel des aliments ne sont pris en compte que par une petite minorité (environ 20 %) de clients. L’environnement alimentaire local favorise les mauvaises habitudes alimentaires dans les zones urbaines et rurales et n’apporte qu’un soutien limité aux entreprises alimentaires.

Grâce à ces résultats préliminaires, la recherche élargit déjà la base de connaissances sur les habitudes de consommation alimentaire des ménages et sur les facteurs favorables et les obstacles auxquels font face les propriétaires de microentreprises. En fin de compte, l’intention de cette recherche est de fournir des renseignements supplémentaires sur la façon dont la formulation des politiques et des programmes au niveau du comté et du pays au Kenya peut être améliorée afin d’encourager la production commerciale, l’interaction avec les marchés et la demande d’aliments sains et durables.

Rencontrez l’équipe :

Dr. Hezekiah Agwara

Dr. Hezekiah Agwara

Hezekiah Agwara est un économiste politique et directeur général d’OGIVES Limited. Ses domaines d’intérêt et de recherche sont la socioéconomie du développement, les politiques et les institutions, ainsi que l’innovation et l’entrepreneuriat. Il se spécialise dans la recherche quantitative et qualitative sur le développement et a dirigé plusieurs analyses du développement agro-industriel, des chaînes de valeur agro-industrielles et des systèmes de marché, ainsi que du commerce, sur une période de plus de 20 ans. M. Agwara a obtenu un doctorat en politique publique de l’Université George Mason et une maîtrise en administration publique et développement international de l’Université Harvard. Il est le chef d’équipe et cochercheur principal de ce projet.
Catherine Kilelu

Catherine Kilelu

Catherine Kilelu est une experte kenyane en recherche qualitative et en suivi et évaluation, avec 20 ans d’expérience dans le domaine des moyens de subsistance et de l’agriculture. Ses intérêts de recherche et ses domaines d’expertise portent sur l’innovation et les transitions des systèmes agroalimentaires liées à la durabilité, à l’équité entre les genres et à l’inclusion sociale, à la nutrition, aux systèmes de conseil et de connaissances en agriculture, à la numérisation, aux marchés et aux moyens de subsistance résilients. Mme Kilelu est titulaire d’un doctorat en sciences sociales (connaissance, technologie et innovation) de l’Université de Wageningen. Elle est co-chercheuse principale de ce projet.
Alex Rees

Alex Rees

Alex Rees est passionné par la réalisation de changements positifs à grande échelle. Il possède plus de 20 ans d’expérience en leadership dans le domaine du développement international, inspirant et influençant le changement des systèmes transformateurs au sein des organisations. Il est de plus en plus curieux et décidé à trouver de meilleures façons de collaborer pour réduire les conflits et la pauvreté, lutter contre les changements climatiques et améliorer la nature et les systèmes alimentaires. M. Rees a rejoint Wasafiri en 2017 pour diriger le portefeuille des systèmes alimentaires et a assumé le rôle de directeur général en 2022. Il agit en tant que chef de projet pour le projet SME4Nutrition au Kenya.
Judith Kimiywe

Prof. Judith Kimiywe

Judith Kimiywe est une spécialiste certifiée en nutrition et professeure au Département de l’alimentation, de la nutrition et de la diététique de l’Université Kenyatta. Elle s’intéresse principalement à la transformation des moyens de subsistance en traduisant la science de la nutrition en actions durables. Ses recherches portent sur l’utilisation des ressources et des systèmes disponibles localement pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des personnes et des collectivités. Mme Kimiywe est directrice du Centre d’éthique de la recherche et présidente du Comité d’éthique de la recherche scientifique institutionnelle de l’Université Kenyatta. Elle est la conseillère en nutrition pour ce projet.

Ce projet, dirigé par la Fondation pour la recherche économique et sociale, a étudié l’environnement alimentaire à Dar es Salaam, la capitale commerciale de la Tanzanie. À l’heure actuelle, la sécurité alimentaire en Tanzanie est élevée, mais la diversité alimentaire et l’accessibilité financière des aliments restent un défi si l’on considère l’apport calorique de base. Le pays est également confronté au double fardeau de la malnutrition, la dénutrition coexistant désormais avec la suralimentation, ce qui entraîne une augmentation des maladies non transmissibles associées. L’équipe de la Fondation pour la recherche économique et sociale établit quels types de produits malsains sont consommés à Dar es Salaam, détermine les substituts et étudie comment les choix des consommateurs sont affectés par des caractéristiques telles que le prix. L’objectif est d’utiliser les résultats de l’étude pour améliorer la compréhension des différences entre les genres dans l’achat d’aliments et de renforcer les moteurs des habitudes d’achat d’aliments sains dans les populations à faible revenu et vulnérables. En fin de compte, l’objectif est de mettre à l’essai des interventions visant à améliorer la façon dont les Tanzaniens vivant en milieu urbain peuvent accéder, acheter et choisir des aliments sains, et d’utiliser ces renseignements pour éclairer les politiques visant à améliorer la demande et l’accessibilité financière des régimes alimentaires sains tout en soutenant des approches sensibles au genre.

Plusieurs résultats préliminaires apparaissent maintenant que la première étude sur l’environnement alimentaire est terminée. Les données de terrain montrent que les personnes interrogées dans le cadre de l’étude ont une connaissance de base de l’alimentation et de la nutrition. Il s’agit d’un résultat instructif, car il dissipe l’idée répandue selon laquelle la population tanzanienne, y compris les résidents urbains, ne possède pas ces connaissances de base. Au contraire, les résultats révèlent que c’est l’accessibilité financière des aliments sains qui est une contrainte majeure, avec 64 % des ménages de la zone d’étude déclarant ne pas pouvoir se permettre d’acheter des aliments sains, et donc d’en manger. La recherche a permis de cerner les quatre facteurs suivants qui influencent la consommation et les choix alimentaires dans la zone d’étude : le caractère abordable, le caractère désirable, la commodité et la sensibilisation. Des différences entre les genres dans les habitudes de consommation alimentaire ont également été cernées, et seront étudiées plus en détail par l’équipe de recherche au cours des prochains mois. Les possibilités de traduire les politiques en actions afin de s’attaquer au double fardeau de la malnutrition et de rendre les régimes alimentaires sains plus abordables seront également étudiées dans les prochaines étapes de la recherche.

Rencontrez l’équipe :

Constantine Manda

Constantine Manda

Constantine Manda est un politologue qui s’intéresse à l’évaluation d’impact et à l’étude de la politique et de l’économie africaines. Avec d’autres membres de la Fondation pour la recherche économique et sociale, il a cofondé l’Impact Evaluation Lab, qui a pour mission d’élargir l’évaluation d’impact en renforçant les capacités, la recherche et la mobilisation politique. M. Manda est titulaire de diplômes de premier et de deuxième cycle de l’Université Yale, de l’Université de Chicago et de l’Université Xavier en sciences politiques, en politique publique et en économie. Il est le chercheur principal de ce projet.
Mr. Danford Sango

Mr. Danford Sango

Danford Sango est un agroéconomiste spécialisé dans la nutrition humaine. Il est titulaire d’une maîtrise en économie agricole et d’un baccalauréat en nutrition humaine de l’Université d’agriculture de Sokoine en Tanzanie. Il dirige le département de la gouvernance et du développement des capacités de la Fondation pour la recherche économique et sociale. Ses principaux domaines d’intérêt sont la planification et le suivi des processus de développement national. M. Sango est chargé de recherche et gestionnaire de programme du projet.
Magreth Henjewele

Magreth Henjewele

Magreth Henjewele est une spécialiste des sciences sociales qui a 15 ans d’expérience dans la recherche sur les politiques, le renforcement des capacités et la défense des politiques dans les domaines de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, de la nutrition et de l’intégration des questions de genre dans les processus politiques et budgétaires. Mme Henjewele est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques et en administration publique de l’Université de Dar es Salaam. Dans ce projet, elle fait office d’experte en matière de genre.
Vivian Hoffman

Vivian Hoffman

Vivian Hoffman est chargée de recherche principale à l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) et professeure adjointe de recherche en économie à l’Université Carleton au Canada. Ses recherches portent sur l’économie des systèmes alimentaires, et plus particulièrement sur la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à moyen revenu. Mme Hoffman a été rédactrice en chef adjointe de l’American Journal of Agricultural Economics et a publié de nombreux articles dans les domaines du développement et de l’économie agricole. Pour ce projet, elle conseille l’équipe sur la conception de l’étude.
Alan de Brauw

Alan de Brauw

Alan de Brauw est chargé de recherche principal à l’IFPRI. Il est titulaire d’un doctorat en économie agricole et des ressources de l’Université de Californie à Davis. Avant de se joindre à l’IFPRI, il était professeur adjoint d’économie au Williams College. Ses recherches portent notamment sur la compréhension de l’incidence des interventions agricoles et des migrations sur les ménages d’origine, ainsi que sur les moyens d’améliorer les habitudes de consommation dans les pays à faible revenu et à moyen revenu.

Ce projet explore les obstacles et les facteurs favorables à des systèmes alimentaires sains et durables en Éthiopie, y compris les blocages au niveau politique. Il examine également l’agriculture urbaine en tant que composante de la réduction durable de la pauvreté et de la durabilité environnementale en Éthiopie.

Dirigée par l’École de santé publique de l’Université d’Addis-Abeba, en collaboration avec l’Université Hawassa et les ministères éthiopiens de l’Agriculture et de la Santé, l’équipe du projet cherche à déterminer comment la production agricole à petite échelle dans les zones métropolitaines peut améliorer l’accès des citadins pauvres à des aliments frais et nutritifs, réduire les kilomètres alimentaires (la distance parcourue par les aliments entre la production et le consommateur) et stabiliser le marché. En outre, l’équipe examinera comment le programme d’agriculture urbaine récemment lancé à Addis-Abeba contribue à la mise en place de systèmes alimentaires sains dans la ville, notamment la façon dont les avantages peuvent être maximisés pour les citadins pauvres. Grâce à la remise en état partielle des terres agricoles perdues en raison de l’empiétement urbain, le programme permet d’étudier l’impact environnemental de la production alimentaire urbaine intensifiée.

À ce jour, l’équipe de recherche a réalisé une analyse des politiques relatives aux systèmes alimentaires, une étude des obstacles du système alimentaire éthiopien, ainsi qu’une étude comparative des facteurs de choix alimentaires entre les zones urbaines et rurales, qui présentent toutes des résultats préliminaires intéressants. L’examen des politiques a révélé que si l’Éthiopie dispose d’un environnement politique renforcé avec des plans de développement multisectoriel ambitieux, les principales politiques commerciales et les politiques en matière de santé et de nutrition souffrent d’un manque de vision à court terme, sans qu’une attention suffisante soit accordée au marché alimentaire national, aux maladies non transmissibles et aux populations socialement défavorisées. L’étude sur les obstacles a permis de dégager des recommandations pour la transformation du système agricole, notamment le renforcement des capacités des coopératives agricoles et l’élargissement de la production du marché alimentaire.

La sensibilisation des producteurs et des consommateurs à la sécurité alimentaire et à la santé a également été cernée comme un besoin, ce qui nécessite une collaboration avec l’industrie alimentaire et les secteurs de l’horticulture, de la santé et du commerce. Enfin, l’étude sur les choix alimentaires a révélé des écarts entre les milieux ruraux et urbains et les facteurs sociodémographiques, notamment l’âge et le genre. Par exemple, on estime que la consommation de fruits et de légumes est faible pour 99 % de la population d’Addis-Abeba, contre 65 % dans la zone rurale de Butajira. Les connaissances en nutrition de la population en général, l’accessibilité, les normes religieuses et l’influence sociale sont autant de domaines clés qui peuvent améliorer l’alimentation, tant en milieu rural qu’urbain. L’équipe de recherche a pour objectif de mener des études de faisabilité afin d’explorer les mécanismes d’intégration des initiatives d’agriculture urbaine aux programmes de protection sociale. Elle mettra également à l’essai et évaluera une stratégie visant à intégrer l’agriculture urbaine aux programmes de protection sociale à Addis-Abeba.

Rencontrez l’équipe :

Samson Gebremedhin Gebreselassie

Samson Gebremedhin Gebreselassie est titulaire d’un doctorat de l’Université d’Addis-Abeba (UAA) et est actuellement professeur agrégé de santé publique à l’École de santé publique de l’UAA. Il mène des recherches sur la nutrition maternelle et infantile et a publié de nombreux articles dans ce domaine. M. Gebreselassie a dirigé plusieurs projets de recherche à grande échelle en Éthiopie et a également été membre du comité de rédaction de plusieurs revues, dont PLOS ONE, BMC Public Health, BMC Pediatrics et Ethiopian Journal of Health Development. Il est le responsable de ce projet.
Kaleab Baye Yiman

Kaleab Baye Yiman

Kaleab Baye Yiman est professeur agrégé de nutrition humaine au Center for Food Science and Nutrition de l’UAA. Il est titulaire d’un doctorat en nutrition et santé de l’Université de Montpellier, en France, et d’une maîtrise en sciences de l’alimentation et de la nutrition de l’UAA. Ses intérêts de recherche portent sur les systèmes alimentaires, avec un accent particulier sur la nutrition maternelle et infantile, les micronutriments et les interventions visant à améliorer la qualité de l’alimentation. M. Yimam est rédacteur en chef adjoint de la revue Public Health Nutrition et membre des comités de rédaction de Global Food Security et Biomed Research International. Il est le co-chercheur principal du projet.
Seifu Hagos Gebreyesus

Seifu Hagos Gebreyesus

Seifu Hagos Gebreyesus est membre du corps professoral de l’École de santé publique de l’UAA et occupe un poste de professeur agrégé. Il est titulaire d’un doctorat en nutrition en santé publique de l’Université de Bergen, en Norvège. Il est également titulaire d’une maîtrise en nutrition humaine (Université de Gand) et en santé publique (UAA). Il est président de l’Association des responsables de la santé publique d’Éthiopie. M. Gebreyesus a dirigé de nombreux projets internationaux et nationaux de recherche sur la mise en œuvre dans le domaine de la santé publique et de la nutrition. Il est co-chercheur principal de ce projet.
Fikadu Reta Alemayehu

Fikadu Reta Alemayehu

Fikadu Reta Alemayehu est professeur adjoint au Centre universitaire d’excellence en nutrition humaine de l’Université d’Hawassa. Il est titulaire d’une maîtrise en développement agricole de l’Université de Copenhague, au Danemark. Ses principales priorités en matière de recherche et de développement sont l’agriculture, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles. M. Alemayehu exerce également des activités bénévoles, comme celle de modérateur de la communauté en ligne Ag2nut-Éthiopie. Il est l’un des fondateurs de YesEthiopia, une organisation à but non lucratif axée sur le développement de carrière des jeunes éthiopiens. Il est co-chercheur principal de ce projet.

Alemtsehay Sergawi Hailegiorg

Alemtsehay Sergawi Hailegiorgis dirige le Bureau de coordination de l’alimentation et de la nutrition au ministère fédéral de l’Agriculture depuis janvier 2018 et a occupé différents postes de direction au ministère, notamment celui d’experte principale en alimentation et nutrition. Elle est titulaire d’une maîtrise en développement des moyens de subsistance en milieu rural de l’UAA et d’un baccalauréat en développement rural de l’Université Haromaya. Elle a participé activement à la création du Bureau de coordination de l’alimentation et de la nutrition du ministère de l’Agriculture et a contribué à la conception et à la mise en œuvre du Programme national de nutrition de l’Éthiopie. Mme Hailegiorgis est co-chercheuse principale de ce projet.

Dr. Meseret Zelalem Tadesse

La Dre Meseret Zelalem Tadesse est directrice de la Direction de la santé maternelle et infantile du ministère fédéral de la Santé de l’Éthiopie depuis août 2017. Elle occupe également le poste de chef de cabinet du cabinet de la ministre de la Santé. La Dre Tadesse est titulaire d’un doctorat en médecine et d’un certificat de spécialisation en pédiatrie et en santé infantile de l’Université de Gondar. Elle est secrétaire de l’organe nationale de coordination de la nutrition et présidente du comité technique national de la nutrition. Dans ce projet, elle est co-chercheuse principale.

Ce projet utilise une approche systémique pour cartographier la structure et la dynamique du système alimentaire en Éthiopie, qui influence la disponibilité et l’accessibilité financière des aliments protecteurs et sains. La recherche, menée par l’Ethiopian Policy Studies Institute (PSI), en collaboration avec l’Ethiopian Public Health Institute, l’Université McGill et l’Université de Wageningen, porte sur les acteurs participant à la production, le transport et la commercialisation des aliments. Elle explore également les facteurs sous-jacents qui influent sur la disponibilité, l’accessibilité financière et l’acceptabilité des aliments. Les politiques et les interventions existantes, ainsi que les liens entre les acteurs et les parties prenantes, sont examinés, cartographiés et caractérisés. Les connaissances acquises grâce à ces études permettront de développer et de promouvoir des interventions politiques qui encouragent un meilleur accès à des aliments sains et protecteurs et à un prix abordable, en particulier pour les groupes à faible revenu et les autres populations vulnérables.

Grâce à une analyse complète des politiques et des données, l’équipe de recherche dirigée par le PIS a mené des études au niveau national pour l’Éthiopie, notamment un examen des politiques relatives au système alimentaire, une méta-analyse et une cartographie des données sur les régimes alimentaires sains et durables, ainsi qu’une étude sur les habitudes de consommation alimentaire. Les résultats préliminaires de ces études ont révélé l’évolution des habitudes de consommation dans les zones urbaines et rurales de l’Éthiopie, notamment une augmentation de la consommation de céréales et une baisse de la consommation de protéines. La qualité et la diversité des régimes alimentaires ont également été déterminées comme un défi majeur en Éthiopie, en particulier pour certains groupes sociaux, notamment les femmes enceintes et les enfants, les ménages plus nombreux, les chômeurs urbains et les ménages dirigés par des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.

Les études ont également révélé que diverses politiques et interventions de programmes ont eu une incidence relativement faible sur l’alimentation et la nutrition, avec un scénario actuel étant que seul un Éthiopien sur quatre est en mesure de se s’offrir une alimentation nutritive. La cartographie des données a révélé où les données peuvent être consultées pour une prise de décision fondée sur des données probantes, mais elle a également révélé des lacunes dans les données et des domaines où la qualité et l’accès aux données pourraient être améliorés. Dans l’ensemble, les études ont montré qu’il faudra approfondir l’analyse des facteurs à l’origine des changements de consommation et du coût élevé d’un régime alimentaire nutritif, et renforcer la coordination des acteurs des systèmes alimentaires. À la fin de ce projet, l’équipe de recherche formulera des recommandations sur les politiques susceptibles de promouvoir des aliments sains et protecteurs pour les personnes vulnérables et à faibles revenus, de manière équitable entre les genres.

Rencontrez l’équipe :

Alebel Bayrau Weldesilassie

Alebel Bayrau Weldesilassie

Alebel Bayrau Weldesilassie est chercheur principal au Policy Studies Institute (PSI) et coordonne le Centre de recherche sur les politiques en matière de pauvreté et d’aide sociale du PSI. Auparavant, il était économiste national à l’International Growth Centre, basé à la London School of Economics et à l’Université d’Oxford, et chercheur invité à l’Université de Californie à Berkeley. Il possède plus de 15 ans d’expérience dans la recherche et l’analyse des politiques axées sur un éventail de défis de développement liés à l’agriculture, la pauvreté, aux changements climatiques, au développement du capital humain, aux marchés du travail et à l’urbanisation, avec des applications de la microéconométrie et des techniques d’évaluation d’impact. M. Weldesilassie a publié des articles dans diverses revues internationales à comité de lecture et est membre de l’Ethiopian Economic Association et de l’African Association of Agricultural Economics. Il est le chercheur principal de ce projet.
Masresha Tessema

Masresha Tessema

Masresha Tessema est un nutritionniste et chercheur en santé publique, actuellement directeur de la direction de la recherche en sciences de l’alimentation et de la nutrition à l’Ethiopian Public Health Institute. Il a plus de 10 ans d’expérience dans le domaine de la nutrition et de la sécurité alimentaire. Il est titulaire d’une maîtrise en nutrition humaine appliquée de l’Université Hawassa et d’un doctorat en nutrition en santé publique de l’Université de Wageningen. Ses activités de recherche portent sur la diversité alimentaire, les carences en micronutriments, l’apport protéino-énergétique, la gestion des retards de croissance linéaire, la mesure de l’incidence de la biofortification, l’exposition aux aflatoxines, les maladies non transmissibles liées à l’alimentation et les liens entre la santé nutritionnelle et les changements climatiques dans les pays en développement. M. Tessema a précédemment coordonné la recherche et les enquêtes nationales sur la nutrition en Éthiopie et compte plus de 20 publications de recherche dans une revue à comité de lecture. Il est président du Comité directeur national de la recherche et du transfert de technologie sur la COVID-19.
Michael Ngadi

Michael Ngadi

Michael Ngadi est professeur James McGill à l’Université McGill, où il enseigne et dirige des projets internationaux multidisciplinaires liés aux technologies de transformation des aliments, à l’optimisation de la qualité et de la sécurité, et aux chaînes de valeur tenant compte de la nutrition. Il a occupé plusieurs postes, dont celui de vice-président (régional) de la Société canadienne de bio-ingénierie, de président de la Northeast Agricultural and Biological Engineering Conference et il a siégé au conseil d’administration du 13e Congrès international sur le génie et l’alimentation. M. Ngadi a dirigé des projets internationaux de grande envergure qui ont eu une incidence sur des millions de personnes en Asie, dans les Caraïbes, en Amérique du Sud et en Afrique. Il est membre de la Société canadienne de bio-ingénierie et du Nigerian Institute of Agricultural Engineers.
Inge D. Brouwer

Inge D. Brouwer

Inge D. Brouwer est professeure de nutrition à l’Université de Wageningen. Ses recherches portent sur l’amélioration de la qualité de l’alimentation des jeunes femmes, des femmes et des enfants dans les pays à faible et à moyen revenu. Elle utilise des approches axées sur l’agriculture ou les systèmes alimentaires, en mettant particulièrement l’accent sur la réduction du fardeau de la dénutrition, des carences en micronutriments et de la surnutrition. Mme Brouwer possède une riche expérience de la recherche sur les systèmes alimentaires et dirige actuellement le projet « Food system for healtht diet » (système alimentaire pour une alimentation saine) dans quatre pays.