Les activités du projet comprennent une enquête auprès de la population et des groupes de discussion ainsi que des entretiens avec des femmes et des filles migrantes, des prestataires de soins de santé et des gestionnaires de santé. L’équipe de recherche ciblera les centres populaires de migration, en mettant l’accent sur Casablanca, Rabat et Tanger.
Les objectifs comprennent les suivants :
Produire des données probantes sur ce qui empêche les migrantes d’accéder aux services de SSR et de lutte contre la violence sexospécifique et de les utiliser, et ce qui pourrait accroître leur utilisation de ces services.
Déterminer des solutions locales pour améliorer l’accès et l’utilisation des services de santé publique par les femmes et filles migrantes, en mettant particulièrement l’accent sur les services de SSR.
Informer les politiques fondées sur des données probantes sur les personnes migrantes et les problèmes de santé de ces personnes au Maroc.
Ce projet a le potentiel d’avoir une incidence sur les politiques publiques qui traitent des soins de santé pour les personnes migrantes, en particulier les services de SSR. Jusqu’à présent, il a réuni des ministères, des organisations internationales, des organisations de la société civile, des universités et des organismes de recherche pour discuter de la question, créant une nouvelle dynamique dans ce domaine de la santé publique au Maroc. L’équipe de recherche a publié les résultats de son étude exploratoire sur les interventions visant à améliorer l’accès des personnes migrantes aux services de SSR dans la revue à comité de lecture BMJ Global Health.
La recherche financée par le CRDI appuie de véritables changements
Les deux projets de recherche sont en cours à un moment charnière pour la politique de SSR au Maroc. Le pays est en train de réviser son Code de la famille, ou « Moudawana », un ensemble de règles juridiques qui régissent le droit de la famille. Les mises à jour du Code refléteraient des valeurs plus progressistes sur le plan social, ce qui pourrait améliorer l’accès aux services de SSR pour certains des groupes les plus vulnérables du Maroc. Cela ne saurait arriver trop tôt, car le monde célèbre cette année le 30e anniversaire du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement.
Des projets comme ceux-ci accumulent des données probantes et fournissent des données pour la discussion, le débat et le plaidoyer sur l’accès de qualité aux produits et services de SSR. En rassemblant les points de vue des femmes et des filles les plus touchées par les systèmes et les pratiques discriminatoires, la communauté de recherche peut faire connaître leurs histoires pour influer sur les discussions sur les politiques et créer des changements significatifs.