Bilan du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires +4 : La voie du Ghana vers des systèmes alimentaires plus sains
Lorsque les parties prenantes du système alimentaire du monde entier se sont réunies lors du premier Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) il y a quatre ans, les gouvernements ont pris des engagements audacieux et nécessaires pour garantir que les aliments sont cultivés, vendus, consommés et éliminés de manière optimale pour les personnes et la planète.
Désormais, les gouvernements, la société civile, les jeunes et les autres parties prenantes se réuniront à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour le bilan du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. Du 27 au 29 juillet 2025, ils évalueront les progrès réalisés par les pays en vue d’assurer un système alimentaire sain, durable et équitable pour tous.
Le Ghana est le chef de file de ces efforts visant à suivre les engagements pris dans le cadre du système alimentaire national et à demander des comptes aux gouvernements.
Dans le cadre de l’initiative, Catalyser le changement pour des systèmes alimentaires sains et durables (CCHeFS), cofinancée par le CRDI et la Fondation Rockefeller, des spécialistes de l’Université du Ghana créent une boîte à outils novatrice pour mesurer ces progrès.
Faits saillants de la recherche
- Du 27 au 29 juillet 2025, les parties prenantes du système alimentaire du monde entier se réuniront au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires +4 à Addis-Abeba, en Éthiopie. Les gouvernements, la société civile, les jeunes et les autres parties prenantes se réuniront pour évaluer les progrès réalisés en vue d’assurer un système alimentaire sain, durable et équitable pour tous.
- L’Université du Ghana dirige le développement d’une boîte à outils innovante pour mesurer, surveiller et évaluer les engagements du système alimentaire national et responsabiliser les gouvernements.
- Le premier rapport de suivi du système alimentaire national – un aperçu complet des progrès du Ghana – devrait être publié au début de 2026.
- L’espoir est de mettre à l’échelle cette approche et cette boîte à outils à travers le continent.
L’évolution de l’environnement alimentaire au Ghana
Le Ghana, comme de nombreux pays, est confronté à un double fardeau de malnutrition. D’une part, le fardeau de la dénutrition et de l’anémie demeure élevé. D’autre part, l’obésité et les maladies liées à l’alimentation comme le diabète et l’hypertension artérielle sont à la hausse, en particulier dans les villes. Ces défis sont dus à l’évolution rapide des environnements alimentaires, à la commercialisation agressive de produits malsains et à la pression croissante exercée par les chocs climatiques.
Pour aider à résoudre ces problèmes, Le Ghana a pris 17 engagements à l’UNFSS et au Sommet sur la nutrition pour la croissance en 2021, notamment pour améliorer les repas scolaires, protéger les moyens de subsistance des exploitations agricoles, réduire le gaspillage alimentaire, produire des aliments dans les limites de la planète et aider les gens à faire des choix alimentaires plus sains. Cependant, les grandes promesses nécessitent un véritable suivi, et c’est précisément là qu’intervient la boîte à outils.
Élaboration d’un tableau de bord des systèmes alimentaires nationaux
Dirigé par l’Université du Ghana et des partenaires, un ensemble d’indicateurs a été mis au point dans le cadre du projet du CCHeFS pour aider à déterminer si le Ghana respecte ses engagements.
Au cœur de ce système se trouve un « outil d’établissement des priorités », un guide pratique de prise de décisions qui aide à déterminer ce qui est le plus important à suivre en ce moment. Quelque 50 spécialistes se sont réunis pour suggérer plus de 100 façons de mesurer les progrès, sur la base des 17 engagements alimentaires nationaux du Ghana. Il s’agit de tout, de la qualité des repas scolaires au soutien à l’agriculture, en passant par la réduction du gaspillage alimentaire.
Une fois les indicateurs sélectionnés, l’équipe a mis au point des moyens simples et fiables de recueillir des données, en s’appuyant sur des enquêtes nationales, des dossiers de santé et des entrevues avec des spécialistes. Ces données aideront à brosser un tableau clair de ce qui fonctionne et, alternativement, où les efforts visant à assurer le progrès des systèmes alimentaires sont insuffisants.
« Nous sommes convaincus que cette approche servira de modèle pour d’autres pays africains, en aidant à transformer les promesses mondiales en progrès quotidiens pour les familles, les agricultrices et agriculteurs et les productrices et producteurs de denrées alimentaires », a déclaré la professeure Anna Lartey de l’Université du Ghana.
Un argument économique en faveur du changement
La mesure n’est toutefois pas le seul objectif – il s’agit également de prendre des décisions éclairées. Le projet mène une analyse coûts-avantages afin d’estimer l’impact réel des politiques alimentaires proposées, notamment : Qu’est-ce qui pourrait résulter d’une taxe sur les boissons sucrées au Ghana? Que se passe-t-il si le Ghana subventionne des aliments plus sains? Les résultats préliminaires suggèrent que ces mesures pourraient aider à prévenir les maladies liées à l’alimentation comme le diabète et les maladies cardiaques, tout en permettant au pays d’économiser de l’argent sur les coûts des soins de santé à long terme. En fait, le Ghana mettrait en place une taxe sur les boissons sucrées en 2023.
En bref, le projet crée une boîte à outils pour le changement et donne au Ghana les preuves dont il a besoin pour investir judicieusement, agir avec audace et rester concentré sur des approches qui produisent des résultats concrets.
« Ce projet est axé sur l’action », a déclaré le professeur Amos Laar de l’Université du Ghana. « Nous avons assez parlé. Maintenant, nous nous demandons : Faisons-nous de réels progrès? Comment pouvons-nous aider le gouvernement et les collectivités à rester sur la bonne voie? »
Regarder vers l’avenir
Le premier rapport de suivi du système alimentaire national – un aperçu complet des progrès du Ghana – devrait être publié au début de 2026. Il rassemblera toutes les données recueillies dans le cadre du projet pour montrer ce qui fonctionne, ce qui doit être amélioré et sur quoi les efforts devraient se concentrer ensuite.
Ce rapport sera transmis aux ministères, aux partenaires aux échelles locale et internationale et aux parties prenantes du système alimentaire afin d’orienter les futures décisions stratégiques, la planification budgétaire et les efforts de responsabilisation publique. Il alimentera également les rapports officiels du Ghana aux Nations Unies sur les progrès du système alimentaire.
En fin de compte, l’objectif est de soutenir une alimentation plus saine, des systèmes alimentaires plus solides et un avenir meilleur – en commençant par le Ghana, dans l’espoir de se propager dans toute la région.
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