Aller au contenu principal

Approches axées sur l’utilisateur au profit de systèmes d’irrigation productifs des petits exploitants agricoles au Mozambique

 
13 septembre 2019
Media
ACIAR logo

Le fonds Cultiver l’avenir de l’Afrique (CultivAF) est un partenariat de 35 millions de dollars canadiens (37 millions de dollars australiens) sur dix ans entre le CRDI et le Australian Centre for International Agricultural Research (ACIAR). CultivAF finance la recherche appliquée visant à améliorer la sécurité alimentaire, la résilience et l’égalité des sexes en l'Afrique de l'Est et du Sud.

Le gouvernement du Mozambique et d’autres partenaires de développement ont consacré d’importants efforts à la revitalisation et à l’élargissement des systèmes d’irrigation des petits exploitants agricoles pour améliorer la productivité agricole, la sécurité alimentaire, la résilience aux changements climatiques, et la pauvreté. Ces efforts s’ajoutent aux systèmes d’irrigation dirigés par les agriculteurs, dont la superficie est estimée être deux fois plus grande que celle des systèmes d’irrigation des petits exploitants agricoles qui sont financés par le gouvernement. Malgré tout, certaines inefficacités limitent le rendement des deux systèmes.

Ce projet ciblera les défis des deux systèmes, et permettra d’élaborer et de mettre à l’essai des approches novatrices axées sur l’utilisateur qui bonifieront les gains économiques, amélioreront l’efficacité et la durabilité économique de 10 systèmes d’irrigation financés par le gouvernement et dirigés par des agriculteurs dans les provinces de Gaza et de Manica.

Le défi

L’enquête nationale sur l’agriculture de la Mozambique de 2014 révèle que 84 % des personnes âgées de 15 ans et plus considèrent l’agriculture comme leur principal moyen de subsistance. Toutefois, la productivité agricole demeure faible. Même si le gouvernement a reconnu l’importance des systèmes d’irrigation pour accroître la productivité des petits exploitants agricoles, seuls des systèmes à petite échelle ont été mis en place au pays (de 20 à 200 hectares). Les agriculteurs n’ont pas les ressources ni les compétences pour maintenir de tels systèmes, et les programmes de restauration et d’expansion n’offrent pas de stratégies de protection suffisantes. Il existe donc un potentiel énorme pour la recherche de fournir des solutions novatrices visant à accroître la productivité, la rentabilité et la viabilité institutionnelle de ces systèmes d’irrigation à petite échelle.

La recherche

Les chercheurs mettront à l’essai les modèles axés sur l’utilisateur et l’exploitation afin d’accroître la productivité, la rentabilité, l’équité et la viabilité des systèmes d’irrigation au Mozambique. Le projet regroupera des innovations techniques (pratiques de gestion des sols et de l’eau), sociales (liens avec le marché et plans d’activités) et institutionnelles (plateformes innovantes et associations d’utilisateurs d’eau) qui seront apportées aux systèmes d’irrigation actuels afin de comparer les changements sur le plan de la gestion, de la productivité et de la rentabilité pour les agriculteurs.

Une analyse sexospécifique sera réalisée afin de cibler les rapports de force sous-jacents, les rôles, les préférences et les processus de prises de décisions liés à l’accès à l’eau ainsi qu’à l’utilisation et à la gestion de l’eau. L’élaboration de scénarios mettra à contribution les hommes, les femmes et les jeunes afin d’élaborer des solutions plus équitables, axées sur l’utilisateur et adaptées à la sexospécificité pour que les systèmes englobent l’ensemble des utilisateurs.

Résultats attendus

  • Utilisation accrue des technologies de gestion des sols et de l’eau;
  • Rendements doubles pour certaines cultures et augmentation de la production;
  • Augmentation du prix des cultures grâce à de meilleurs liens avec les marchés et augmentation des revenus pour plus de mille hommes, femmes et jeunes agriculteurs;
  • Réduction des conflits à l’égard des ressources partagées à l’échelon de la collectivité et des ménages, volonté accrue des agriculteurs à participer aux institutions communautaires et renforcement et amélioration des organisations d’agriculteurs et d’utilisateurs d’eau;
  • Compétences améliorées des agents de vulgarisation en matière de gestion de l’eau, de planification des activités, de la microfinance et de l’incubation d’entreprise pour les jeunes;
  • Le projet appuie trois étudiants à la maîtrise et un étudiant au doctorat, et offre une expérience de terrain accrue à 12 étudiants qui participent à la collecte de données et à la formation d’agriculteurs.

En savoir plus sur ce projet.