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Amélioration du vaccin sporozoïte Theileria parva contre la fièvre de la côte Méditerranée

 

 

Photo: CRDI/Bartay

La fièvre de la côte Méditerranée, une maladie transmise par les tiques qui touche le bétail en Afrique, cause des pertes économiques atteignant environ 1 milliard USD chaque année en raison du taux de mortalité élevé des animaux infectés. Les animaux qui guérissent deviennent des porteurs de parasites et peuvent contribuer à propager l’infection. Enfin, les pertes affectent directement les agriculteurs, mais la fièvre de la côte Méditerranée a également une incidence sur d’autres industries, telles que l’exploitation minière et le commerce, qui utilisent souvent un moyen de transport tiré par un boeuf.

Pourquoi est-il nécessaire d’améliorer le vaccin contre la fièvre de la côte Méditerranée ?

La vaccination est la méthode la plus efficace pour contrôler la fièvre de la côte Méditerranée. Cependant, le vaccin actuel coûte cher, et la production et l’administration de celui-ci sont complexes. Il en est ainsi parce que l’on utilise une méthode de vaccination appelée « infection et traitement », laquelle nécessite l’inoculation du bétail en utilisant des parasites vivants Theileria parva, et un traitement simultané des symptômes à l’aide d’antibiotiques dispendieux. De plus, on utilise un grand nombre de bovins pour la production du vaccin; il est donc difficile de le normaliser, de l’entreposer et de le distribuer.

Mise au point d’une solution novatrice

Dans le cadre de cette approche novatrice, les chercheurs nourriront les tiques sur une membrane artificielle contenant du sang de bovin, plutôt que sur le bétail et les lapins comme c’était le cas traditionnellement. Cette approche permettra de réduire le nombre d’animaux utilisés pour la production du vaccin. De plus, elle permettra de mieux quantifier la concentration de sporozoïtes Theileria parva qui seront injectés par les tiques infectées au moment de déterminer les doses de vaccins. Les chercheurs tenteront également de réduire la virulence des parasites en administrant une dose de radiation mesurée sur ceux-ci. En réduisant la virulence des sporozoïtes, le vaccin pourrait possiblement être administré sans qu’il soit nécessaire d’utiliser des antibiotiques.

Résultats escomptés

On s’attend à ce que le projet permette l’élaboration d’un processus simplifié et normalisé de production de vaccins, lequel utilisera moins d’animaux et éliminera le besoin d’utiliser un traitement antibiotique simultané. Ainsi, les petits exploitants agricoles pourront avoir accès à des vaccins contre la fièvre de la côte Méditerranée qui seront plus abordables. De plus, le processus de production amélioré sera transféré au Centre panafricain de vaccins vétérinaires de l’Union africaine, ce qui permettra un contrôle externe de la qualité du vaccin lorsque les fabricants adopteront le processus de production amélioré.

Institutions principales

Le projet est une collaboration entre l’Animal Disease Research Unit du département américain de l’Agriculture, ClinGlobal Ltd., et le Centre for Ticks and Tick-Borne Diseases de l’Union africaine, situé au Malawi.

  • Durée : 30 mois
  • Budget : 1 million de CAD