Utiliser des phages pour remplacer les antibiotiques et réduire la Salmonella non typhique pharmacorésistante dans les fermes avicoles du Kenya
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Les maladies infectieuses associées à l’élevage de volaille et à la production d’oeufs posent des risques élevés pour la santé des agriculteurs et consommateurs. Elles peuvent également avoir une incidence négative sur l’industrie avicole.En savoir plus
Les maladies infectieuses associées à l’élevage de volaille et à la production d’oeufs posent des risques élevés pour la santé des agriculteurs et consommateurs. Elles peuvent également avoir une incidence négative sur l’industrie avicole. Au Kenya, l’élevage de volaille représente environ 30 % de la contribution totale de l’agriculture au PIB. Les infections à la Salmonella dans les fermes avicoles sont actuellement contrôlées à l’aide d’antibiotiques. Ces derniers sont aussi utilisés à des doses sous-thérapeutiques pour augmenter le taux de croissance des poulets et améliorer l’efficience alimentaire. On estime que 75 % des antibiotiques administrés à la volaille sont rejetés dans l’environnement, et cela contribue à l’émergence de la résistance aux antimicrobiens, laquelle est une préoccupation croissante concernant la Salmonella. L’objectif de ce projet est d’examiner les solutions fondées sur les bactériophages (entités qui détruisent les bactéries) afin de tuer les souches de Salmonella qui sont isolées dans les fermes avicoles du Kenya. Dans le cadre du projet, on prélèvera des souches de Salmonella dans les fermes et les abattoirs du Kenya, ainsi que des souches types pour les gènes de résistance aux antibiotiques. Par la suite, on testera les bactériophages connus pour déterminer leur capacité de lyser (désintégrer) certaines souches de Salmonella du Kenya, et isolera de nouveaux bactériophages du Kenya qui présentent une activité lytique contre les souches de Salmonella. Les chercheurs testeront ensuite des combinaisons de bactériophages dans un modèle d’infection à la Salmonella chez les poulets; mèneront des essais sur le terrain; et, enfin, évalueront l’incidence de la technologie et son adoption par les avicultrices.
Ce projet comprend de nouveaux produits qui sont des solutions de rechange aux antibiotiques pour la prévention et le contrôle des infections, produits qui pourraient être adaptés et acceptés par l’industrie avicole kenyane. L’équipe de recherche s’attend à mettre au point un système d’administration des phages afin d’améliorer la protection contre les souches de Salmonella isolées du Kenya.
InnoVet-AMR vise à réduire les nouveaux risques que pose la résistance aux antimicrobiens chez les animaux pour la santé mondiale et la sécurité alimentaire. Il s’agit d’un partenariat de quatre ans d’une valeur de 27,9 millions de dollars canadiens entre le CRDI et le Global AMR Innovation Fund du gouvernement du Royaume-Uni, qui fait partie du Department of Health and Social Care.