La recherche a démontré qu’une grande inégalité entre les sexes se traduit par un niveau de santé médiocre chez les mères, les femmes enceintes et les enfants. Sur les plans communautaire et individuel, les iniquités et les disparités de genre peuvent révéler des dimensions de la pauvreté chez les femmes. Un faible statut socioéconomique peut correspondre à un taux de fécondité élevé, à un faible niveau de scolarité, à une charge de morbidité élevée et au VIH/SIDA. Les iniquités et les disparités de genre touchent également à l’accès aux services de soins de santé pour les femmes et les enfants, surtout en contexte fragile.
Les modèles se fondant sur les entreprises à vocation sociale ont un grand potentiel pour améliorer les services de santé maternelle et infantile et leur utilisation peut même offrir une meilleure source de revenu aux femmes. Une entreprise à vocation sociale, par exemple une coopérative ou un organisme communautaire, applique des stratégies commerciales en vue d’optimiser le bien-être pour les êtres humains et l’environnement.
En Afrique, une première étude sur les approches aux soins de santé maternelle et infantile au moyen d’entreprises à vocation sociale a défini deux modèles primaires, le premier reposant sur des cliniques de soins primaires et l’autre, sur des promoteurs mobiles de la santé communautaire et sur des représentants de commerce. La dynamique de genre tient un rôle important entre femmes et promoteurs de soins de santé, entre fournisseurs de soins et entreprises à vocation sociale, entre ces entreprises et l’effet qu’elles ont sur un individu ou une communauté. Ces relations n’ont toutefois pas été adéquatement étudiées dans la perspective de leurs effets sur les services de soins de santé maternelle et infantile ou du résultat de ces services sur les femmes et les enfants.
Ce projet mis en œuvre par BRAC Africa vise à améliorer notre compréhension de l’approche genrée et de l’entreprise à vocation sociale concernant l’accès aux soins de santé maternelle et infantile et des résultats éventuels dans toute l’Afrique et mondialement.
Ce projet est financé par le programme Innovation pour la santé des mères et des enfants d’Afrique. L’ISMEA est une initiative d’une durée de sept ans financée à hauteur de 36 millions de dollars par Affaires mondiales Canada, le CRDI et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).