Stratégies socio-environnementales pour renforcer la résilience des travailleuses migrantes dans le bassin du fleuve Reconquista en Argentine
Programmes et partenariats
Organisation(s) principale(s)
Sommaire
Un rapport des Nations Unies de 2008 indique que les changements climatiques ne sont pas neutres d’un point de vue sexospécifique, les femmes étant plus affectées par leurs répercussions.En savoir plus
Un rapport des Nations Unies de 2008 indique que les changements climatiques ne sont pas neutres d’un point de vue sexospécifique, les femmes étant plus affectées par leurs répercussions. Ce projet explore la réalité locale à laquelle sont confrontées des milliers de travailleuses migrantes dans les territoires inférieurs du bassin du fleuve Reconquista, au nord-ouest de Buenos Aires, en Argentine. Plus de quatre millions de personnes vivent dans le bassin, l’une des zones les plus polluées du pays. Il accueille de nombreux migrants et constitue la plus grande décharge en plein air d’Argentine.
Les femmes déplacées du nord de l’Argentine, de la Bolivie et du Paraguay pour des raisons socioéconomiques, environnementales et climatiques représentent une proportion importante des plus de 400 000 habitants de la municipalité de San Martin qui travaillent dans la décharge en plein air.
La recherche analysera dans quelle mesure les changements climatiques déterminent la migration des femmes dans la région de Reconquista. Elle se penchera également sur la façon dont les facteurs sociaux tels que la classe sociale et l’appartenance ethnique interagissent avec les réalités socio-environnementales et climatiques pour déterminer la capacité des femmes migrantes à exercer pleinement leur contrôle sur les ressources.
Les chercheurs sont les facilitateurs d’un processus de recherche mené par les communautés. Le projet évaluera les vulnérabilités environnementales, climatiques et sociales. Les processus de recherche bidirectionnels favoriseront la coproduction de connaissances sur les changements climatiques, la sexospécificité et la migration. Ces connaissances, coproduites par les chercheurs et les femmes migrantes, sont susceptibles d’aider les responsables politiques et les femmes elles-mêmes à transformer les problèmes sociaux.
Un cours de formation renforcera la résilience des femmes et leur capacité à faire face aux défis des changements climatiques en leur décernant un diplôme attestant de leur capacité comme agentes socio-environnementales et gardiennes de leurs propres droits. L’objectif consiste à garantir la durabilité de leur vie dans des conditions quotidiennes d’inégalité et de violence. Grâce à une approche qui reconnaît pleinement leurs droits et leurs capacités, les femmes migrantes seront en mesure de changer leurs conditions de vie et de devenir des protagonistes aux pressions exercées par les changements climatiques. Les résultats seront reproduits dans d’autres domaines au moyen d’ateliers de formation et d’activités de diffusion auxquels participeront des dirigeants communautaires et des techniciens d’autres municipalités de Reconquista.