Stratégies des activistes pour la défense du climat et des droits des peuples autochtones en Amazonie
Les répercussions des changements climatiques sont et seront subies de manière disproportionnée par les populations marginalisées et vulnérables. Les réponses à l’urgence climatique (ou l’absence de réponse) entraîneront des transitions sociétales à de multiples échelles qui ont le potentiel de créer ou d’exacerber les inégalités et les injustices. Elles ont également le potentiel transformer la société en la poussant à bâtir un avenir plus résistant, plus juste et davantage équitable.
Ce projet examinera les stratégies utilisées par les peuples autochtones de l’Amazonie au Brésil, en Colombie et au Pérou afin de protéger leurs droits et leurs territoires, qui sont essentiels pour lutter contre les changements climatiques. Il s’appuie sur la recherche exploratoire sur la justice climatique soutenue par le CRDI en abordant les principaux obstacles à sa réalisation en Amérique latine. Ces obstacles comprennent le rétrécissement des espaces civils et les menaces croissantes qui pèsent sur les populations autochtones et les activistes pour la défense du climat et la justice environnementale. Parallèlement, les points forts de la région sont le leadership des peuples autochtones et les protections contenues dans l’Accord d’Escazú, le premier traité multilatéral régional sur les droits environnementaux.
Dans chaque pays, une équipe multidisciplinaire mènera la recherche avec des organismes de peuples autochtones afin d’examiner les points suivants : les stratégies qu’ils ont utilisées au cours des dernières décennies pour protéger les territoires et les droits des autochtones; l’interaction entre les efforts des États pour lutter contre les changements climatiques, combattre les économies illicites et protéger les activistes pour la défense des droits de la personne en Amazonie; et les possibilités de soutenir ces activistes pour la défense des droits au moyen des cadres de la politique climatique et de l’Accord d’Escazú. Des espaces ouverts d’interaction avec la sphère des politiques seront organisés entre les groupes autochtones participants et les fonctionnaires afin de discuter de l’analyse de ces expériences, dans le but d’établir une feuille de route et d’obtenir l’adhésion à des solutions politiques potentielles.