Sauvegarder la production de connaissances : soutenir le Conseil arabe des sciences sociales
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À l’échelle mondiale, la production de connaissances est menacée par une série de facteurs, notamment la censure, la cybersécurité, l’exploitation commerciale d’informations privées, la cryptosurveillance, les discours haineux, la marchandisation de l’enseignement supérieur et les menaces pesantEn savoir plus
À l’échelle mondiale, la production de connaissances est menacée par une série de facteurs, notamment la censure, la cybersécurité, l’exploitation commerciale d’informations privées, la cryptosurveillance, les discours haineux, la marchandisation de l’enseignement supérieur et les menaces pesant sur la liberté universitaire. Ces risques peuvent menacer la vie et le travail des chercheuses et chercheurs et des producteurs et productrices de connaissances, notamment dans les domaines liés aux droits sociaux, économiques et sanitaires. Les risques sont encore plus grands lorsque les chercheuses et chercheurs présentent des données qui contredisent les points de vue officiels. L’absence d’organisations efficaces pour protéger la liberté d’expression des universitaires, des militantes et militants, des journalistes ou des citoyennes et citoyens engagés dans le monde arabe aggrave ce risque. En période d’agitation politique et militaire mondiale, de bouleversements économiques, de pandémies et d’urgences sanitaires, la répression des chercheuses et chercheurs et les risques pour leur sécurité ne constituent pas seulement une violation de leurs droits humains : ces défis peuvent être de mauvais augure pour l’état des connaissances et la production de données probantes. Ce projet vise à développer une compréhension du contexte de la production de connaissances dans la région arabe et à cerner les questions qui conduisent à des silences autour des défis critiques auxquels la région est confrontée.
Les espaces numériques ont repoussé les limites de l’apprentissage, de la recherche et du dialogue. Cependant, la production de connaissances doit aussi affronter de nouvelles menaces et de nouveaux contrôles par le biais de la cybersurveillance (en plus des contraintes actuelles de contrôle de l’espace public et de la parole publique ou des formes « traditionnelles » de réduction au silence des voix qui contestent les structures de pouvoir existantes).
La phase pilote du projet se concentrera sur des thèmes et des domaines qui font de plus en plus l’objet d’une réduction au silence et d’une ghettoïsation des connaissances : le genre et la sexualité; la réponse et la préparation aux pandémies; et les risques environnementaux et le changement climatique. Elle nécessitera des consultations et des collaborations institutionnelles afin d’approfondir la compréhension des contextes, des questions et des bonnes pratiques en matière de soutien aux chercheuses et chercheurs à risque ou potentiellement à risque.