Renforcer les ponts entre les politiques et la recherche pour améliorer une politique responsable en matière d’IA en Afrique
Les applications basées sur l’intelligence artificielle (IA) ont un impact important sur le monde, avec des utilisations dans presque tous les aspects de la vie sociale et économique. Alimentées par la disponibilité croissante de la puissance de calcul, l’amélioration de la connectivité et des données, les applications utilisant l’IA peuvent améliorer les tâches automatisées autrefois réservées aux humains. Ils peuvent traduire des langues, diagnostiquer des maladies, tenir des conversations, automatiser la conduite, faire office de tuteur et bien plus encore. Ces applications offrent des moyens innovants, souvent rentables et évolutifs, de promouvoir le développement humain en améliorant les systèmes alimentaires, en permettant la mise en place de systèmes éducatifs de meilleure qualité et en s’attaquant aux problèmes urgents de santé et de climat dans de nombreux pays africains à revenu faible ou intermédiaire. Les répercussions devraient être considérables, voire révolutionnaires.
Parallèlement à l’enthousiasme que suscite l’IA et à son potentiel, certains craignent que son application n’entraîne une augmentation des inégalités. La capacité locale de concevoir et de développer les technologies, ainsi que la capacité de recherche pour comprendre les liens entre l’IA responsable et la réalisation des objectifs de développement sont essentielles. Il est nécessaire de soutenir les activités qui aident à faire le lien entre la recherche politique émergente et les stratégies d’innovation qui sont en train d’émerger.
Ce projet, mis en œuvre par l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA), soutiendra la co-création d’un modèle de politique pour permettre aux gouvernements d’exploiter efficacement l’IA à des fins de développement. Le modèle de politique sera basé sur la recherche sur la politique africaine en matière d’IA et sur le groupe de haut niveau de l’Union africaine sur les technologies émergentes. La ratification de la politique par les chefs d’État des membres de l’Union africaine sera demandée en 2022. L’AUDA agira comme une passerelle politique, en soutenant les activités de renforcement des capacités et l’application des connaissances destinées aux parties prenantes, comme les décideurs politiques, en améliorant les connexions avec le secteur privé et en soutenant une mise en réseau accrue avec le monde universitaire et les systèmes scientifiques.
Ce projet fait partie d’un partenariat quadriennal intitulé Intelligence artificielle pour le développement en Afrique (IAPD Afrique) entre l’Agence suédoise de coopération internationale au développement et le CRDI.