Renforcer les connaissances, l’utilisation des données probantes et le leadership sur le déplacement forcé: l’Afrique de l’Ouest francophone
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L’Afrique de l’Ouest a connu des niveaux croissants de conflits, de violence politique, de prolifération de groupes armés et d’événements climatiques extrêmes qui ont mis en danger la vie de millions de personnes qui risquent d’être obligées de se déplacer davantage dans la région.En savoir plus
L’Afrique de l’Ouest a connu des niveaux croissants de conflits, de violence politique, de prolifération de groupes armés et d’événements climatiques extrêmes qui ont mis en danger la vie de millions de personnes qui risquent d’être obligées de se déplacer davantage dans la région. Alors que les recherches existantes ont permis de déterminer les facteurs, les stratégies de survie et les solutions aux vulnérabilités auxquelles sont confrontées les populations déplacées, les connaissances sur la manière de les soutenir sont limitées, et on ne sait pas grand-chose sur le niveau d’accès des populations déplacées aux services publics existants, notamment l’éducation et la santé. En outre, on sait peu sur la façon dont les systèmes de gouvernance, les cadres et les mécanismes juridiques existants peuvent être renforcés pour promouvoir les services aux populations déplacées au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest, et peu sur la façon dont le genre et l’intersectionnalité interagissent avec les moteurs du déplacement et les possibilités de subsistance.
Cette proposition de chaire de recherche sur le déplacement forcé, qui sera accueillie par l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) de l’Université Joseph KI-ZERBO, vise à répondre à ces questions. Elle s’appuiera sur des approches multidisciplinaires et intersectionnelles pour mener des recherches pertinentes afin d’éclairer les politiques et les approches innovantes visant à relever les défis du déplacement forcé au Burkina Faso. Grâce à cette chaire de recherche, l’ISSP contribuera à générer un corpus de connaissances localisé et à apporter des solutions transformatrices pour influencer les processus d’élaboration des politiques dans des communautés diversifiées du Burkina Faso. En encadrant des chercheurs en début de carrière, ce projet contribuera à faire entendre la voix et à renforcer le leadership des jeunes chercheurs burkinabés et ouest-africains sur les questions relatives aux déplacements forcés.
Ce projet fait partie d’une cohorte de chaires de recherche qui seront établies en Afrique occidentale, centrale et orientale, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est. Les questions de recherche souligneront la nécessité de développer et de concevoir des approches inclusives pour promouvoir et protéger les droits des populations déplacées de force au Burkina Faso et, plus largement, en Afrique de l’Ouest. L’accent sera mis sur la promotion des échanges entre les chaires de recherche de ces régions.