Renforcer les connaissances, l’utilisation des données probantes et le leadership sur le déplacement forcé dans les pays du Sud : Afrique du Nord
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L’Afrique du Nord connaît une crise du déplacement forcé, avec un total de 16 millions de personnes déplacées de force et apatrides à la fin de 2021 (HCR, 2022). La région du Sahel présente plusieurs facteurs croisés qui sont à l’origine des déplacements forcés en Afrique du Nord.En savoir plus
L’Afrique du Nord connaît une crise du déplacement forcé, avec un total de 16 millions de personnes déplacées de force et apatrides à la fin de 2021 (HCR, 2022). La région du Sahel présente plusieurs facteurs croisés qui sont à l’origine des déplacements forcés en Afrique du Nord. La présence de groupes armés non étatiques comme Al-Qaïda au Maghreb islamique, le JNIM et Ansar al-Din pousse les habitants du Mali, du Burkina Faso et du nord du Nigeria à quitter leurs foyers. Des facteurs liés au climat, comme la sécheresse et les conflits fonciers entre éleveurs nomades et agriculteurs, sont également à l’origine de migrations forcées en Afrique du Nord. Ces personnes déplacées sont poussées dans des contextes où les systèmes ne sont pas assez solides pour gérer la situation en raison d’un sous-financement, de politiques limitées en matière de protection et de suivi de ces populations et d’une attention insuffisante portée à la question du genre et de la violence sexiste. Les communautés d’accueil en Afrique du Nord sont sous-équipées pour accueillir les populations déplacées, ce qui entraîne des difficultés et des conflits.
Pour relever ces défis, le projet vise à établir une chaire de recherche sur les déplacements forcés à la Faculté de gouvernance, des sciences économiques et sociales de l’Université polytechnique Mohammed VI au Maroc. Le programme de chaire de recherche proposé se concentrera sur la production de nouvelles connaissances sur les défis du déplacement forcé et les solutions pertinentes pour le Maroc et la région, avec un accent sur l’incidence du changement climatique sur les populations déplacées de force; les dimensions de genre du déplacement forcé; et les considérations juridiques et socio-économiques liées au déplacement forcé. La chaire servira également de mentor aux jeunes chercheurs de l’université et soutiendra l’élaboration de nouveaux programmes d’études axés sur les migrations.
En s’appuyant sur son réseau bien établi, la chaire contribue à l’institutionnalisation des études sur le déplacement forcé au niveau local, régional et continental. Elle réunit des décideurs, des dirigeants communautaires et des représentants des personnes déplacées de force pour débattre de questions importantes et élaborer des solutions exploitables afin de faire progresser l’élaboration des politiques dans ce domaine, et elle encourage l’égalité des sexes, l’inclusion et la diversité dans la prise de décision.