Renforcer la voix, le pouvoir et la sécurité des femmes pour lutter contre la violence sexospécifique au Malawi et au Zimbabwe

Malgré des dispositions légales progressistes sur la violence sexospécifique au Malawi et au Zimbabwe, les femmes continuent de connaître des taux élevés de violence du fait que les lois pertinentes ne sont pas toujours appliquées efficacement.

Au Zimbabwe, la violence sexospécifique constitue un mode de résolution des conflits et d’interaction sociale, y compris dans la sphère politique. Cette situation est exacerbée par la hausse du coût de la vie, la montée du chômage, la féminisation croissante de la pauvreté et l’effondrement des normes, des structures et des institutions. De même, le Malawi est aux prises avec diverses formes endémiques de violence sexospécifique, notamment les mariages précoces et forcés d’enfants, la violence entre partenaires intimes et la violence contre les femmes dans les espaces publics. La normalisation de la violence à l’égard des femmes et les normes sociales défavorables, combinées au faible classement des femmes dans l’indice de développement humain du Malawi, perpétuent la violence sexospécifique.

Alors que les groupes de femmes et les organisations de la société civile des deux pays continuent de faire campagne contre la violence sexospécifique, les réponses de l’État manquent souvent de coordination et ne s’attaquent pas à la nature complexe et multiforme de ce phénomène. Ce projet utilisera une analyse fondée sur des données probantes pour renforcer les approches holistiques de la violence sexospécifique et pour favoriser la conception de politiques et de programmes axés sur les manifestations physiques, systémiques et structurelles de la violence et de l’insécurité chez les femmes.