Renforcer la capacité de réponse aux questions de pertes et dommages dans les pays du Sud
Après l’atténuation et l’adaptation, la question des pertes et dommages est apparue comme le troisième pilier des négociations internationales en matière de changements climatiques. La question des pertes et dommages fait référence aux pertes irréparables (telles que la disparition d’espèces ou l’envahissement de terres par la montée des eaux) et aux dommages récupérables (bâtiments, routes, lignes électriques endommagés, etc.) causés par les changements climatiques. Les investissements dans la recherche dans les pays du Sud qui alimentent les négociations mondiales portant sur la question des pertes et dommages sont limités, ce qui entraîne un manque de données probantes en vue de soutenir l’élaboration de politiques et un manque de clarté sur la façon dont les pays vulnérables peuvent formuler des réponses politiques à l’échelle nationale.
Il est essentiel que la question des pertes et dommages soit abordée avec davantage de clarté lors du bilan mondial de l’Accord de Paris en 2023. Cela nécessite un effort à grande échelle afin de documenter systématiquement un grand nombre de pertes et de dommages associés aux événements climatiques extrêmes et à évolution lente des changements climatiques. Il y a un risque que de nombreuses facettes importantes des pertes et des dommages ne soient pas prises en compte, comme la façon dont les événements à déclenchement lent causent des pertes culturelles et de santé humaine, ou comment la perte d’espèces de plantes et d’animaux mettra en péril les moyens de subsistance des femmes vivant en milieu rural.
Ce projet soutiendra l’élaboration de politiques sur la question des pertes et dommages et de mécanismes de leur mise en œuvre à l’échelle nationale dans les pays du Sud. Il s’appuiera sur une stratégie de recherche collaborative tripartite : examen critique des connaissances et des discours documentés; études diagnostiques à l’échelle nationale et actions politiques pilotes collaboratives; et une série de dialogues et de forums d’échange de connaissances. Le projet mettra en lumière la manière dont les stratégies face aux questions de pertes et de dommages peuvent être instituées dans différents contextes politiques et socio-environnementaux, y compris les leçons qui peuvent être tirées des systèmes de gouvernance des risques préexistants.