Promotion de l’autonomisation juridique des pauvres en milieu urbain au Nigéria par le biais d’un réseau parajuridique communautaire interurbain
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Environ 67 % des populations urbaines du Nigéria vivent dans des établissements informels et sont prises au piège dans une pauvreté caractérisée par la marginalisation et l’insécurité.En savoir plus
Environ 67 % des populations urbaines du Nigéria vivent dans des établissements informels et sont prises au piège dans une pauvreté caractérisée par la marginalisation et l’insécurité. Les communautés n’ont pas accès aux services de base et à la sécurité d’occupation et sont confrontées à la discrimination et aux menaces de violence physique. Les minorités ethniques, les migrants urbains et les femmes sont particulièrement vulnérables à l’exclusion sociale et politique. Jusqu’à présent, les approches du développement urbain ont mis l’accent sur les politiques de décongestion, de formalisation des établissements informels ou d’embellissement, qui ont souvent entraîné des arrestations, des expulsions forcées et des démolitions des communautés d’établissements informels. De nombreuses personnes vivant en marge des villes nigérianes ont lutté pour faire valoir leurs droits fondamentaux.
Dans ce contexte, ce projet vise à relever certains des défis les plus critiques en matière de justice et de gouvernance auxquels font face les citadins pauvres du Nigéria. La recherche s’appuie sur cinq années d’expérience d’un réseau innovateur de parajuristes communautaires interurbains, formés et soutenus par Justice and Empowerment Initiatives – Nigeria. Le réseau dessert actuellement plus de 100 quartiers informels (bidonvilles) à Lagos et à Port Harcourt.
La recherche comportera trois volets. Tout d’abord, l’équipe cernera les défis prioritaires en matière de justice auxquels font face les résidents des établissements informels, avec leur participation directe. Un deuxième volet étudiera les coûts immédiats et les répercussions à long terme en matière de justice sur les résidents, dans le but de comprendre leur relation avec le piège de la pauvreté. Le dernier volet explorera les coûts sociétaux plus larges des approches actuelles de la politique urbaine et effectuera des analyses coûts-avantages sur les autres solutions proposées. Les résultats de la recherche seront utilisés pour cerner et tester des stratégies de démarginalisation par le droit afin d’améliorer la capacité des communautés urbaines pauvres à répondre aux défis prioritaires en matière de justice. Les résultats alimenteront également les efforts visant à améliorer la sensibilisation et les perceptions du public au sujet des défis en matière de développement et de justice auxquels sont confrontés les citadins pauvres et à favoriser la collaboration entre les communautés urbaines pauvres, la société civile et le gouvernement. Les chercheurs et les résidents des établissements informels coproduiront les extrants et les produits du savoir.