Pour un Internet plus sûr : Enquête mondiale sur la violence sexiste en ligne
Organisation(s) principale(s)
Sommaire
Les voix des femmes et des homosexuels sont réduites au silence par le harcèlement et les attaques ciblées sur Internet.En savoir plus
Les voix des femmes et des homosexuels sont réduites au silence par le harcèlement et les attaques ciblées sur Internet. La violence sexiste en ligne prend de nombreuses formes, notamment le harcèlement, le piratage, l’usurpation d’identité, la surveillance ou le suivi, le pollupostage, la distribution non consentie de photos et de messages intimes et le recrutement de victimes dans des situations préjudiciables ou de violence. La prévalence de la violence sexiste en ligne est un facteur aggravant de l’exclusion numérique des femmes, mais nous disposons de peu de données sur l’ampleur de la violence sexiste en ligne, et notamment sur les moyens de la prévenir.
Grâce aux recherches financées par le CRDI en Amérique latine, en Asie et en Afrique subsaharienne, nous disposons d’un corpus croissant de connaissances sur les profondes lacunes en matière d’accès, d’utilisation et de compétences de base qui sont ventilées par sexe. Cependant, en ce qui concerne la sécurité et la sûreté, les droits, la participation et l’expression, il n’existe pas de recherches statistiquement significatives sur la façon dont les femmes et les communautés LGBTQI vivent le monde en ligne, ainsi que sur les niveaux de harcèlement et de violence auxquels elles font face. Les pays du Sud ne sont que rarement inclus dans les sondages d’opinion sur les questions liées à Internet, en partie à cause des taux de pénétration plus faibles d’Internet, et en partie parce que les problèmes de logistique et de capacité font augmenter les coûts. En outre, le rythme rapide de l’évolution technologique et les différences contextuelles des plateformes utilisées rendent difficiles la conception et l’évaluation de réponses adaptées à diverses régions et plateformes.
Cette initiative vise à mener une enquête mondiale statistiquement significative sur les expériences des personnes en ligne, en mettant l’accent sur la violence sexiste en ligne et en plongeant dans les expériences en ligne des femmes et des membres des communautés LGBTQI+ dans un ensemble de pays du Sud. Forts de ces données, les acteurs du développement, du secteur privé et du gouvernement peuvent mieux concevoir les réponses à la violence sexiste en ligne en réglementant les plateformes de médias sociaux en ligne et en mettant en place des programmes d’éducation et des recours juridiques.