Pour un Internet plus sûr 2 : Enquête mondiale sur la violence basée sur le genre facilitée par la technologie
Les voix des femmes et des personnes de genre différent sont réduites au silence par le harcèlement et les attaques ciblées en ligne dans le monde entier. La prévalence de la violence basée sur le genre en ligne est un facteur exacerbant de l’exclusion numérique et réduit au silence la libre expression des femmes, des filles et des communautés LGBTQI+, tant en ligne que sur le terrain, dans un cycle circulaire qui n’est pas bien compris.
La première phase de l’initiative Pour un Internet plus sûr, soutenue par le CRDI : Enquête mondiale sur la violence sexiste en ligne a mis en évidence des tendances inquiétantes dans 18 pays. Il s’agit notamment des effets sur la santé mentale, la liberté d’expression, les relations interpersonnelles et la capacité à faire face à la vie quotidienne. Une proportion étonnante de 40 % des victimes interrogées n’ont jamais cherché à obtenir de l’aide, que ce soit auprès de leur entourage personnel ou d’organismes de soutien.
Malheureusement, il n’y a pas de recherche statistiquement significative sur ce problème dans le Sud ou sur ce qui peut l’empêcher, en partie à cause des taux de pénétration de l’Internet plus faibles et en partie parce que les défis logistiques et de capacité augmentent les coûts. Le rythme rapide de l’évolution technologique et les différences contextuelles des plateformes utilisées dans les différents pays rendent difficiles la conception et l’évaluation de réponses adaptées à diverses régions et plateformes.
La deuxième phase du projet Pour un Internet plus sûr étendra les enquêtes de la première phase à 25 autres pays. L’accent continuera d’être mis sur la violence et le harcèlement basés sur le genre et facilités par la technologie et sera accompagné d’analyses approfondies à l’échelle régionale et nationale concernant les expériences en ligne des femmes et des personnes LGBTQI+ dans le Sud. Grâce à ces données, les parties prenantes du développement, du secteur privé et des gouvernements peuvent améliorer leurs réponses à la violence basée sur le genre en ligne au moyen de programmes d’éducation, de recours juridiques ou en réglementant les plateformes de médias sociaux.