Porter à l’échelle mondiale les solutions numériques pour la gestion de la désinformation
La prévalence de « fausses nouvelles » dans le monde a connu une croissance fulgurante et inquiétante au cours des deux dernières années. Bien que le phénomène de la désinformation (tant sous forme d’information délibérément trompeuse que d’information incorrecte habituellement non intentionnelle) ne soit pas nouveau, l’importance des dommages qu’elle peut causer est sans précédent dans un monde de plus en plus numérique.
La nouvelle attention dont jouit la désinformation dans les pays développés est principalement le résultat de l’interférence dans les élections présidentielles américaines de 2016. La désinformation avait déjà une incidence négative sur la perception des réfugiés d’origine européenne, et la situation ne s’est pas réglée. Le gouvernement du Canada a commencé à reconnaître les dangers pour le Canada, surtout lors des élections fédérales à venir. Ces exemples soulignent le besoin de recommandations de politiques raisonnées et basées sur des recherches pour les gouvernements tant au Canada que dans le monde.
L’objectif principal de ce projet est de déplacer les pratiques et méthodologies de la gestion de la désinformation vers de nouveaux domaines physiques et numériques, d’élargir ces programmes en de nouveaux cas d’usage et d’enquêter sur l’incidence des nouveaux outils et mécanismes pour combler l’écart entre les efforts en ligne et hors ligne visant à lutter contre la désinformation.
Le projet fera fond sur les expériences et les leçons tirées à partir d’Una Hakika, ligne d’aide soutenue par le CRDI permettant de vérifier les rumeurs au Kenya et au Myanmar qui lutte chaque jour contre la désinformation au moyen d’un rapport gratuit pour téléphone cellulaire. Les connaissances et les outils nouvellement acquis seront utilisés dans le cadre d’un effort de renforcement des capacités réunissant neuf pays dont l’objectif est de former des partenaires locaux pour mettre en œuvre des programmes de gestion de la désinformation par l’entremise de mentorat numérique, de coopération directe et de conseils d’experts. Même si le contexte de ces programmes varie quelque peu en fonction de la région, ils abordent tous le problème central de la désinformation comme une menace envers la stabilité, la santé et la bonne direction d’une société ou comme contributeur aux conflits violents.