Le fait de ne pas avoir d'économies ou de ne presque pas en avoir peut être désastreux pour les familles pauvres. En situation de crise, ce manque de ressources peut forcer les ménages à réduire leur consommation, à contracter des emprunts à des taux usuriers ou à miner les revenus de leur entreprise. L'accès à des services financiers est essentiel pour que les familles démunies puissent élargir leurs possibilités économiques, augmenter leur actif et à réduire leur vulnérabilité aux chocs externes. Bon nombre de Latino-Américains ont un accès très restreint aux services financiers officiels. Au Pérou par exemple, moins de 1 % des ménages très pauvres possèdent un compte d'épargne.
Au cours des dix dernières années, les programmes de transferts conditionnels en espèces à l'intention des familles se sont répandus. Dans certains cas, on a voulu intégrer un volet d'inclusion financière à ces programmes : comptes d'épargne afin d'y déposer les transferts ou programmes de sensibilisation à l'épargne ciblant les bénéficiaires de transferts sociaux.
S'appuyant sur une série d'appels à propositions, ce projet cherchera à déterminer si les politiques de protection sociale peuvent servir d'outil d'autonomisation économique grâce au recours aux services financiers tels que les dépôts, le crédit et la microassurance. Le rôle des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans la prestation de tels services sera également examiné. La plupart des études porteront sur des initiatives pilotes élaborées conjointement avec des programmes de transferts conditionnels en espèces de la région. Elles pourront donc fort probablement éclairer et influencer la conception des politiques et des programmes à l'avenir.