Au Népal, les catastrophes induites par l’eau sont devenues plus fréquentes et importantes au cours des dernières années en raison de facteurs environnementaux, climatiques, sociaux et de développement. Les femmes, les enfants et les aînés sont habituellement ceux qui subissent le plus les effets néfastes de ces catastrophes. Même s’il existe des plans de gestion des risques de catastrophes, l’accent est surtout mis sur le sauvetage et le secours, plutôt que sur le renforcement de la planification et des préparations avant les catastrophes. On a établi un certain nombre de cadres juridiques, institutionnels et politiques, tels que la constitution récemment adoptée, qui prévoit des dispositions pour la gestion des catastrophes à tous les paliers du gouvernement. Toutefois, il existe un écart entre les politiques et la mise en application.
Ce projet vise à aborder ces préoccupations en menant une recherche appliquée sur les facteurs des catastrophes induites par l’eau afin de mieux comprendre les différentes vulnérabilités, et en examinant les liens entre les catastrophes induites par l’eau, les changements climatiques, ainsi que les variables qui influent sur les vulnérabilités, telles que la sexospécificité et la migration. De plus, il utilisera les connaissances produites pour éclairer les politiques et les programmes d’adaptation aux changements climatiques et aux catastrophes induites par l’eau; et élaborer, prioriser et mettre à l’essai des interventions pilotes en adoptant une approche de planification participative, en plusieurs étapes, avec les communautés locales. Par ailleurs, le projet collaborera avec des organes infranationaux en vue d’élaborer des stratégies pour aider à diffuser les plans d’adaptation transformateurs en matière de sexospécificité, afin d’augmenter la résilience des communautés locales à l’égard des changements climatiques et des risques induits par l’eau. Enfin, il permettra de renforcer la capacité des intervenants locaux provenant des communautés, des organismes gouvernementaux et des établissements d’enseignement locaux à intégrer l’égalité des sexes dans les politiques et les plans sur les changements climatiques et les catastrophes induites par l’eau, en particulier celle des décideurs et des chercheurs plus jeunes et en début de carrière.
Afin d’obtenir les résultats escomptés du projet, ces extrants seront institutionnalisés grâce à des engagements collaboratifs avec les gouvernements locaux, en vue de les aider à réaliser une planification et une mise en œuvre transformatrices à l’égard des sexospécificités qui concernent l’adaptation aux changements climatiques et aux catastrophes induites par l’eau.