Les gouvernements d’Afrique occidentale et centrale sont confrontés à des défis à multiples facettes qui exigent non seulement des preuves scientifiques solides, mais aussi des niveaux de coordination importants au niveau régional ou sous-régional. Les académies des sciences et les conseils économiques et sociaux jouent souvent un rôle clé dans la prestation de conseils scientifiques aux gouvernements. Dans les pays francophones, ces conseils économiques et sociaux sont d’ailleurs particulièrement importants. Cependant, il manque souvent des mécanismes efficaces permettant aux gouvernements d’obtenir des informations pertinentes et impartiales qui reflètent l’état actuel des connaissances. Cela est particulièrement difficile pour les pays dont les communautés scientifiques et les organes décisionnels sont plus petits ou sous-financés.
Ce projet s’attaque à cette lacune en entreprenant deux études pilotes régionales afin d’éliminer les obstacles structurels persistants à la prise de décisions fondées sur des données probantes dans les systèmes scientifiques de la région. Les études examineront l’état des connaissances et formuleront des recommandations politiques sur les questions critiques liées à l’économie verte et à l’autonomisation économique des femmes. Le projet appuiera également les réflexions sur les modalités régionales en matière d’avis scientifiques, ainsi que le renforcement des capacités organisationnelles dans ce domaine, et cernera de nouvelles possibilités de collaboration régionale entre les organismes gouvernementaux et la communauté scientifique pour solliciter et entreprendre des activités de conseil scientifique.
Le projet est dirigé par l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal et le Conseil économique, social et environnemental du Sénégal et réunit d’autres académies et conseils de la région, ainsi que des acteurs régionaux clés tels que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il est financé en parallèle par le Fonds de recherche du Québec, qui appuie le renforcement des capacités en matière de conseils scientifiques, en particulier dans les pays francophones.