Mesurer le patrimoine global pour promouvoir un développement inclusif et durable
Le produit intérieur brut (PIB) est l’un des indicateurs économiques les plus importants de notre époque. Cependant, le PIB fausse ou ne parvient pas à saisir les coûts de la croissance économique et un consensus croissant se dessine sur le fait que les pays sont confrontés à des choix de développement non durable si le PIB seul guide leurs décisions.
Le PIB ignore un certain nombre d’aspects essentiels de la prospérité et du bien-être économiques, tels que la dégradation environnementale susceptible de s’aggraver avec la croissance de l’économie, les pertes de production dues aux phénomènes météorologiques extrêmes causées par les changements climatiques, le manque d’investissements dans le capital humain et le bien-être des générations futures, ainsi que l’inégalité croissante des revenus et la stagnation de la pauvreté.
Ces dernières années, des efforts importants ont été consentis en vue de mettre au point de nouveaux moyens d’évaluer les progrès au-delà du PIB. Ces efforts ont été stimulés en partie par la cible 19 du 17e objectif de développement durable, qui préconise d’autres indicateurs de progrès en matière de développement durable venant compléter le PIB.
Ce projet contribuera à l’élaboration et à la mise en œuvre de mesures du patrimoine global destinées à compléter les mesures conventionnelles du progrès économique comme le PIB. Il permettra d’évaluer le potentiel des mesures du patrimoine global pour guider les décideurs cherchant à accroître le patrimoine et le bien-être de la population par des investissements dans la croissance verte. Le projet analysera et adaptera aux contextes des pays en développement les cinq principaux éléments d’un portefeuille du patrimoine global : le capital produit (comme les bâtiments, les machines et les infrastructures possédés par les foyers, les entreprises et les gouvernements); le capital naturel (comme les forêts, les lacs, les minéraux, les combustibles fossiles et les terres); le capital humain (la valeur des compétences et des connaissances qui composent la population active, représentée par les possibilités de gains au cours de la vie); le capital financier (actions, obligations, dépôts bancaires, etc.); et le capital social (le degré d’engagement civique et de confiance ou de coopération au sein de la société).
En fournissant des mesures du patrimoine global dans trois pays en développement, le projet jettera les bases de la mise à l’échelle et de l’intégration d’autres mesures du progrès dans les systèmes décisionnels nationaux.