Les facteurs humains face au désordre de l’information : approches expérimentales pour comprendre la manipulation et l’éducation aux médias
Programmes et partenariats
Organisation(s) principale(s)
Sommaire
Les médias traditionnels et les nouvelles formes de médias jouent un rôle clé dans les processus de gouvernance démocratique en fournissant une plateforme pour la libre expression des idées et des opinions et, surtout, en permettant au pouvoir de rendre des comptes.En savoir plus
Les médias traditionnels et les nouvelles formes de médias jouent un rôle clé dans les processus de gouvernance démocratique en fournissant une plateforme pour la libre expression des idées et des opinions et, surtout, en permettant au pouvoir de rendre des comptes. Mais l’un des défis réside dans le fait que les médias sociaux offrent des moyens plus récents, plus rapides et plus étendus pour la diffusion de la désinformation et de la propagande parrainée par l’État ou les mauvaises parties prenantes. Les discours haineux, les rumeurs, les contenus nuisibles et les campagnes de tromperie gagnent ainsi du terrain dans la sphère publique. Le nouvel environnement de l’information a bouleversé les outils traditionnels de modération du contenu qui garantissaient autrefois la responsabilité et la pluralité – codes de déontologie, commissions des plaintes contre la presse, régimes d’autorisation des médias et limites à la propriété et à la concentration des médias.
Le phénomène de la désinformation et de la mésinformation a été étudié principalement dans les pays occidentaux et du Nord, et bien qu’il y ait une littérature scientifique croissante au sujet de certains des aspects du désordre de l’information dans les pays du Sud, il n’y a pas encore assez de données probantes afin d’être en mesure de le contrer, en particulier en Asie du Sud. La recherche montre que les moyens les plus courants de réagir à la désinformation sont la vérification des faits, les campagnes d’éducation aux médias et au numérique, la surveillance et les mesures prises par les plateformes, ainsi que les réponses politiques et réglementaires (souvent controversées). Pourtant, la plupart des organisations dans le secteur de la vérification des faits et de l’éducation aux médias n’ont aucun moyen d’évaluer les répercussions de leur travail; au mieux, les mesures qu’elles prennent sont rudimentaires, comme la publication de vérifications des faits sur les médias sociaux.
Grâce à la recherche expérimentale, ce projet contribuera à combler les lacunes dans notre compréhension des facteurs humains – les caractéristiques individuelles et collectives des personnes qui sont plus (ou moins) sensibles à la désinformation et à la mésinformation – et des mesures les plus efficaces pour les contrer dans les contextes des pays en développement. Les connaissances acquises seront communiquées et largement diffusées afin de soutenir les changements dans les politiques et les pratiques.
Partagez cette page