Récemment, le gouvernement de la Tanzanie a indiqué une volonté de prendre des mesures financières et stratégiques, telles qu’une taxe sur les boissons sucrées, afin de prévenir les maladies non transmissibles (MNT). L’Organisation mondiale de la Santé avalise de telles interventions qu’elle estime rentables pour réduire le fardeau qu’imposent l’obésité, le diabète et d’autres MNT sur les gouvernements. Bien que le gouvernement de la Tanzanie impose déjà une taxe spéciale sur les boissons sucrées, cette taxe a pour but de produire des revenus et de promouvoir les entreprises du pays plutôt que de réduire les MNT causées par les habitudes alimentaires, car les boissons sucrées produites en Tanzanie sont moins taxées que celles qui sont importées.
Néanmoins, des chercheurs de l’Economic and Social Research Foundation, un institut de recherche en politiques publiques établi à Dar es-Salaam, comptent étudier les possibilités que présente cette situation. Le but principal de l’étude sera d’évaluer l’impact potentiel de la taxe sur les boissons sucrées sur la prévalence d’obésité en Tanzanie à l’aide d’un modèle de simulation mathématique. L’étude compte évaluer également les revenus que cette taxe peut rapporter au gouvernement comparativement aux coûts de l’inaction l’égard de l’obésité, étant donné les tendances liées au fardeau qu’imposent les MNT en Tanzanie. De telles données scientifiques seront d’une précieuse pour les responsables des politiques et les programmateurs de la santé qui s’efforcent d’alléger le fardeau des MNT causées par les habitudes alimentaires.