Le rôle de l’épitranscriptome et des dérèglements traductionnels dans le cancer
Les protéines représentent le produit final des gènes et participent à la régie de la plupart des fonctions cellulaires. Ainsi, la production de protéines à partir des gènes est appelée « l’expression génétique ». Les gènes sont d’abord transcrits sous forme d’acides ribonucléiques messagers (ARNm). Cette première étape est suivie par la traduction de l’ARN messager, un processus par lequel le mécanisme de traduction lit le code enregistré dans les ARNm afin de produire des protéines. De plus, les ARNm sont aussi régulés par la dégradation. La transformation maligne est un phénomène au cours duquel des cellules normales acquièrent des propriétés malignes et se transforment en cancer. Enfin, la transformation maligne et la progression des cancers sont caractérisées par des changements importants dans l’expression génétique.
Au cours des dernières années, on a mis en évidence les changements chimiques dynamiques dans les molécules d’ARNm. Ces modifications sont induites par des facteurs appelés « écrivains », éliminées par des facteurs appelés « effaceurs », et reconnues par des facteurs appelés « lecteurs ». Les niveaux ou la fonction des « auteurs », des « effaceurs » et des « lecteurs » seraient altérés dans divers cancers, mais on comprend encore mal leur rôle précis dans la dérégulation de l’expression génétique dans le cancer. Ce projet étudiera la contribution des modifications des ARNm au cancer, et ce, en utilisant une combinaison unique de systèmes de biotechnologies de pointe et de techniques de biologie moléculaire et cellulaire.
Les partenaires qui mettent en œuvre ce projet sont le Lady Davis Institute for Medical Research de l’Université McGill (Montréal), le Sheba Cancer Research Centre (Israël), et l’AC Camargo Cancer Centre (Brésil).
Il a été retenu aux fins de financement au cours du troisième concours de recherche du Programme conjoint canado-israélien de recherche en santé, un partenariat entre le CRDI, les Instituts de recherche en santé du Canada, l’Israel Science Foundation et l’Azrieli Foundation.