Franchir le « dernier mille » de l’implantation à grande échelle des services d’information sur le climat pour favoriser la résilience
Le rendement des cultures en Afrique a chuté au fil des ans, entraînant une baisse de la production alimentaire par habitant. Partout dans le monde, on s’accorde à penser que si aucune mesure d’urgence n’est prise, cette situation s’aggravera en raison de la variabilité et du changement du climat. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, l’Afrique devrait s’adapter aux changements climatiques parce que cela aura des répercussions positives à court et long termes. Cependant, le processus d’adaptation dépend fortement de la circulation de l’information, et les exploitants agricoles en Afrique ont difficilement accès à des renseignements sur le climat qui leur permettraient de prendre des décisions éclairées pour réduire au minimum les pertes et tirer le meilleur profit des possibilités offertes par le changement et la variabilité du climat.
Pour remédier à cette situation, on pourrait s’appuyer sur l’outil de production et de diffusion des renseignements climatiques mis au point dans le cadre d’un projet financé par le CRDI en Ouganda. Cet outil tire parti de l’utilisation des téléphones mobiles et des technologies traditionnelles, telles que les haut-parleurs communautaires et la radio FM. Cela a permis à plus de 200 000 fermiers (49 % de femmes) de réduire de 50 à 65 % les dommages et les pertes de récolte. Le défi qui se pose à présent consiste à étendre le modèle au reste de l’Ouganda et partout en Afrique.
Ce projet, mis en place en Ouganda et au Kenya, a pour objectif de soutenir le déploiement à grande échelle du modèle. Comme dans le reste du continent, ces deux pays ont vu leurs rendements agricoles baisser.
Le projet devrait améliorer la productivité et les revenus agricoles, une fois que les renseignements sur le climat seront utilisés et que des mesures d’adaptation seront prises par les ménages vivant de l’agriculture. Cela permettra de disposer de travailleurs qualifiés capables de mettre en place, de gérer et de soutenir des services d’information sur le climat à grande échelle. Avec les connaissances qu’il générera, le projet pourrait servir de base à l’examen des politiques liées au climat au Kenya et à la préparation d’une législation sur le climat en Ouganda.