Facteurs de risque et des possibilités d’inclusion des personnes réfugiées du Venezuela en Amérique latine en matière d’éducation et d’emploi
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L’exode au Venezuela est le plus grand défi migratoire auquel l’Amérique latine et les Caraïbes (région ALC) sont confrontées et la deuxième plus grande migration à l’échelle mondiale, dépassé seulement par la crise des réfugiés syriens (Banque mondiale, 2019).En savoir plus
L’exode au Venezuela est le plus grand défi migratoire auquel l’Amérique latine et les Caraïbes (région ALC) sont confrontées et la deuxième plus grande migration à l’échelle mondiale, dépassé seulement par la crise des réfugiés syriens (Banque mondiale, 2019). La plupart des 4 millions de personnes qui ont fui l’ont fait par la frontière colombienne, dont 2,4 millions se sont installées principalement à Bogota, Medellín, Cucuta, Cali et Barranquilla.
Selon les données de Migración Colombia, seuls 13,4 % des personnes réfugiées en 2022 avaient un statut migratoire régularisé. En outre, un nombre important d’entre elles ne disposent pas des documents permettant de valider leurs diplômes et leurs compétences. Ces facteurs, entre autres, mettent en péril leur intégration socio-économique en confinant beaucoup d’entre elles dans des emplois informels et en limitant leur accès à des services essentiels comme l’éducation. À Barranquilla, par exemple, 81,2 % des personnes réfugiées interrogées ont indiqué travailler dans des professions sans rapport avec leur formation préalable en raison de l’impossibilité de valider les diplômes scolaires. En outre, 70,9 % d’entre elles ont fait état de difficultés d’accès aux possibilités d’éducation, 65 % des mères indiquant que leurs enfants ne sont pas scolarisés (Proyecto Migración Venezuela, 2019).
Il est essentiel de reconnaître les pressions exercées par ces flux migratoires sur des territoires tels que Cucuta, Cali et Barranquilla, qui sont confrontés à des vulnérabilités préexistantes telles que le chômage élevé, la pauvreté, la violence sexiste et l’insécurité. Il est également crucial de veiller à ce que les stratégies bénéficient à toutes les personnes résidentes de ces territoires. S’il existe des défis différenciés et aggravés par le genre qui ont des répercussions sur l’intégration réussie des populations de personnes réfugiées dans et à travers les territoires de la région, il existe également des occasions en vue d’améliorer et d’étendre les stratégies locales existantes qui les protègent et les soutiennent. Ce projet propose de rassembler et de synthétiser les données probantes qui peuvent aider à informer les processus de changement en matière de politiques, d’abord en Colombie, et au fil du temps, dans d’autres pays d’accueil en Amérique latine et aux Caraïbes.