Comparaison de la portée et de la nature du marketing télévisuel des boissons et des aliments malsains qui s’adresse aux filles et aux garçons
L’Asie a connu une transition socio-économique rapide qui est liée à un changement à grande échelle des habitudes alimentaires des gens, qui se tournent maintenant vers des produits alimentaires énergétiques et à faible valeur nutritive. Aujourd’hui, la moitié de l’ensemble des enfants de moins de cinq ans qui sont en surpoids ou obèses vivent sur ce continent.
La consommation d’aliments et de boissons est déterminée par l’environnement, notamment par l’exposition à la publicité sur les aliments, comme le marketing télévisuel. De plus, les publicités sur les boissons et les aliments malsains peuvent contribuer à une mauvaise alimentation et à une exposition accrue aux facteurs de risque de MNT, comme l’obésité. Les règlements sur la commercialisation des aliments varient considérablement en Asie, et plusieurs pays n’ont aucune restriction quant à la promotion de produits malsains auprès des enfants et des adolescents.
Il faudra recueillir, dans tous les pays, des données probantes sur la portée et la nature de la publicité sur les aliments et les boissons non alcoolisées, et sur celles du marketing télévisuel. Il existe également une autre lacune en matière de recherche qui touche la compréhension des représentations des sexes dans les campagnes de marketing, et la manière dont celles-ci influent sur les comportements alimentaires des filles et des garçons dans divers pays.
Le Réseau international pour le soutien à l’action, la recherche et la surveillance de l’alimentation et de la lutte contre l’obésité/maladies non transmissibles (INFORMAS) est un réseau mondial de chercheurs et d’organisations d’intérêt public qui surveillent et soutiennent les mesures visant à créer des environnements alimentaires sains. Leur protocole sur la promotion des aliments sera appliqué dans neuf pays, notamment au Bangladesh, en Chine, en Inde, en Malaisie, en Mongolie, au Népal, aux Philippines, au Sri Lanka et au Vietnam. Par ailleurs, les résultats de l’étude permettront d’éclairer et de renforcer les politiques relatives à la publicité sur les aliments malsains destinée aux enfants dans les pays asiatiques. Le réseau de collaboration favorisera également une étude commune d’autres besoins de recherche, ce qui permettra de mieux comprendre les médias et les messages utilisés pour influencer la consommation alimentaire des enfants asiatiques.