Le gouvernement du Mozambique et d’autres partenaires du développement ont consacré d’importants efforts à la revitalisation et à l’élargissement des systèmes d’irrigation des petits exploitants agricoles pour améliorer la productivité agricole, accroître la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté, et accroître la résilience aux changements climatiques. Leurs efforts s’ajoutent aux systèmes d’irrigation dirigés par les agriculteurs, dont la taille est estimée être au moins deux fois plus grande que celle des systèmes d’irrigation des petits exploitants agricoles qui sont financés par le gouvernement. Malgré ces investissements, certaines inefficacités demeurent et restreignent la performance des deux systèmes.
Ce projet vise à améliorer la viabilité institutionnelle et l’efficacité économique en cernant les défis auxquels sont confrontés 12 systèmes d’irrigation des petits exploitants qui sont financés par le gouvernement ou dirigés par les agriculteurs dans les provinces de Gaza et de Manica, au Mozambique. Une fois que les défis seront cernés, une combinaison d’innovations techniques, sociales et institutionnelles - telles que les pratiques exemplaires de gestion des sols et de l’eau; les liens avec le marché et les plans d’activités; ainsi que les associations d’utilisateurs d’eau - seront mises en place afin qu’environ 51 000 agriculteurs puissent en bénéficier. De plus, on mènera une analyse d’une étude de cas comparative des changements touchant la gestion, les niveaux de productivité et les niveaux de rentabilité des agriculteurs dans le cadre des 12 systèmes d’irrigation.
On s’attend à ce que le projet double le rendement de certaines cultures; augmente le prix des cultures en raison des liens commerciaux; augmente la production; et augmente les revenus des agriculteurs. En produisant de meilleures données probantes quant à la façon de concevoir et de gérer efficacement les systèmes d’irrigation des petits exploitants, ce projet vise à éclairer la conception des futurs systèmes d’irrigation au sein du pays.
Le projet est financé dans le cadre de la deuxième phase du fonds Cultiver l’avenir de l’Afrique (CultivAf2), programme conjoint du CRDI et de l’Australian International Food Security Research Centre, qui est une composante de l’Australian Centre for International Agricultural Research. CultivAf finance des travaux de recherche visant à accroître la sécurité alimentaire à long terme en Afrique de l’Est et en Afrique australe.