Améliorer l’accès à la santé menstruelle pour les filles au Pérou : une étude sur la mise en œuvre à l’école et au sein du système de santé

 

Au Pérou, les menstruations restent un sujet tabou, rarement abordé au sein des familles et des communautés, et encore moins dans les écoles. Des services de gestion de la santé menstruelle déficients dans les systèmes de santé, d’éducation et d’assainissement peuvent affecter la santé mentale et physique des filles, leur réussite scolaire et l’exercice de leurs droits. En 2021, le Congrès du Pérou a approuvé une loi chargeant les ministères de la Santé et de l’Éducation de mettre en place des services de gestion de la santé menstruelle pour les filles, les adolescentes et les femmes vivant dans la pauvreté et l’extrême pauvreté.

Cette étude évaluera si la mise en œuvre de la loi répond aux besoins des populations desservies et quels facteurs, y compris le genre, la stigmatisation et l’intersectionnalité, influencent son efficacité. Elle vise également à générer des connaissances pour combler les lacunes en matière de santé sexuelle, reproductive et mentale des filles et des adolescentes en situation de vulnérabilité au Pérou, en coconcevant et en pilotant un plan national de gestion de la santé menstruelle dans les écoles et les centres de santé de Lima (côte), d’Ayacucho (hautes terres) et d’Ucayali (jungle).

Les résultats de cette étude visent à améliorer la gestion de la santé menstruelle chez les filles et les adolescentes qui reçoivent des soins selon le modèle d’intervention, améliorant ainsi leur santé sexuelle, reproductive et mentale, et permettant aux filles et aux adolescentes d’aller à l’école en se sentant davantage en confiance et en sécurité. Le projet visera également à élaborer du matériel et un plan de diffusion pour une plateforme numérique afin de soutenir la mise en œuvre et d’encourager une communauté de pratique.

Ce projet fait partie d’une deuxième cohorte de projets de recherche en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, en vue de soutenir la recherche dans le domaine peu étudié de l’interface entre la santé sexuelle, reproductive et maternelle et la santé mentale.