Améliorer la santé et l’autonomisation des migrants, des femmes et des enfants au Guatemala pendant la pandémie de COVID-19
Ce projet étudiera les effets de COVID-19 sur la santé des réfugiés et des populations indigènes dans les régions rurales du Guatemala qui connaissent des vagues récentes de réfugiés migrant vers des communautés indigènes. Ce projet s’appuie sur le réseau existant de défenseurs de la santé communautaire, qui surveille les services et les politiques de santé, et étendra le réseau de 30 à 35 municipalités indigènes rurales au Guatemala.
Ces dernières années, les défenseurs ont rapporté que les migrants expulsés du Mexique ou des États-Unis choisissent de rester et de vivre dans les communautés indigènes plutôt que de retourner dans leur pays d’origine. Cela entraîne des tensions et des hostilités au sein de communautés déjà économiquement vulnérables, et maintenant la pandémie de COVID-19 exacerbe les vulnérabilités des femmes et de leurs familles dans les communautés d’accueil, ainsi que parmi les réfugiés et les migrants.
Afin d’étayer le volet de réponse rapide de ce projet, les défenseurs évalueront les besoins en matière de santé, les perceptions du risque d’infection par la COVID-19 et les craintes connexes des réfugiés, des migrants, des femmes et des enfants, ainsi que les obstacles qu’ils rencontrent dans l’accès aux services publics disponibles. Sur la base des résultats, et grâce à une approche de participation communautaire, les chercheurs concevront des stratégies d’engagement politique et des programmes spécifiques pour ces populations vulnérables. Les stratégies et les programmes mettront l’accent sur l’autonomisation des femmes.
Pour une préparation à plus long terme, le projet analysera aussi comment les médias nationaux et sociaux et d’autres facteurs culturels contribuent aux récits qui maintiennent et exacerbent les inégalités entre les sexes, augmentent la peur du système de santé chez les femmes et d’autres populations vulnérables, et accroissent le rejet social et les risques sanitaires ultérieurs des migrants. Le projet mettra à l’essai des stratégies et des messages de communication positifs pour réduire la peur de la COVID-19 chez les réfugiés, les migrants, les femmes et les communautés, soutenir l’égalité des sexes et instaurer la confiance entre les utilisateurs des services et les prestataires de soins de santé – éléments clés de la préparation et de la résilience à une pandémie.