Amélioration du vaccin sporozoïte Theileria parva contre la fièvre de la côte Méditerranée
En Afrique orientale et centrale, la maladie transmise par les tiques qui touche le plus fréquemment le bétail est la fièvre de la côte Méditerranée, causée par le parasite intracellulaire Theileria parva. Chaque année, plus d’un million de têtes de bétail meurent de la fièvre de la côte Méditerranée, ce qui entraîne des pertes estimées à environ 361 millions de dollars canadiens. Les taux de mortalité du bétail sensible à la maladie avoisinent les 90 %, et les animaux qui survivent deviennent des porteurs à long terme du parasite Theileria parva et sont susceptibles de contaminer le bétail vulnérable.
Les principales méthodes de prévention de la maladie consistent à limiter les déplacements du bétail, à éliminer les tiques ou à immuniser les animaux contre les tiques. Les deux premières méthodes sont difficiles à mettre en pratique. L’immunisation est une méthode qui consiste à inoculer au bétail un vaccin vivant et à administrer simultanément un traitement à l’oxytétracycline pour réduire au minimum les signes cliniques. Le vaccin est efficace, mais cher et complexe à fabriquer. Sa production comporte d’autres difficultés techniques comme la normalisation des doses, la nécessité de disposer d’un grand nombre d’animaux pour calculer la dose et la transmission de la protéine par la tique. Le fait que le traitement simultané requiert l’administration d’oxytétracycline à action prolongée rend cette méthode encore plus dispendieuse, diminuant par conséquent ses chances d’adoption.
D’ici trente mois, ce projet devrait aboutir à la mise en place d’un processus de production rationalisé et uniformisé du vaccin sporozoïte Theileria parva qui s’appuie moins sur l’expérimentation animale et dont la validation du vaccin ne nécessite pas le traitement simultané à l’oxytétracycline. Le processus amélioré de production sera transféré à Veterinary Medical Research and Development, Inc. et à l’entreprise Global Alliance for Livestock Veterinary Medicines, établie à Édimbourg (Écosse), qui seront toutes les deux chargées de la distribution technologique vers les régions endémiques.
Ce projet est financé grâce au Fonds d’innovation en vaccins pour le bétail (FIVB), un partenariat entre la Fondation Bill et Melinda Gates, Affaires mondiales Canada et le CRDI. Cet investissement conjoint de 57 millions CAD sur cinq ans permet de financer le développement, la production et la commercialisation de vaccins innovants contre les maladies du bétail prioritaires en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est.