Dans de nombreux pays africains, les industries avicoles et piscicoles comptent parmi les agroentreprises qui affichent la croissance la plus rapide. Toutefois, les ingrédients coûteux, comme le poisson et les végétaux, qui entrent dans la composition des aliments pour animaux menacent la survie des exploitants. Ce projet vise à corriger ce problème.
Les chercheurs veulent assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle à long terme en utilisant les insectes comme source fiable, durable, sécuritaire et économique de protéines et d'autres nutriments. Leur objectif ? Améliorer la production d'aliments pour animaux pour les entreprises d'élevage avicole et piscicole à petite échelle du Kenya et de l'Ouganda.
Dans la nature, les insectes sont une source d'alimentation pour les poissons et la volaille. On sait que leur teneur en protéines est plus élevée que les repas conventionnels à base de poisson et de soya. Les insectes ont aussi d'autres fonctions importantes. Ils peuvent être utilisés pour transformer différents types de déchets organiques en biomasse animale riche en protéine, laquelle peut ultérieurement servir à nourrir les animaux, ce qui est une façon écologique de recycler les déchets organiques.
Puisque les protéines constituent l'ingrédient le plus cher de l'alimentation de la volaille et du poisson, les nourrir d'insectes est une option viable.
Les chercheurs adopteront une approche multidisciplinaire et des méthodes de recherche qualitative et quantitative. L'équipe de recherche évaluera la faisabilité technique et la rentabilité de la production d'aliments pour animaux à base d'insectes dans le but de créer des conditions sociales et politiques favorables à cet égard.
L'évolution des recherches pour le développement de produits s'appuiera sur des facteurs essentiels au succès : les besoins et les perceptions des utilisateurs finaux, la demande sur le marché, les affaires, l'innovation et la gestion de la technologie. Dans le cadre du projet, une approche à aspects multiples combinant la recherche socioéconomique, technique, en laboratoire et sur le terrain ainsi que des politiques réglementaires sera utilisée pour le développement de produits.
Ce projet de 30 mois est le fruit d'un partenariat entre l'Université Makerere à Kampala, en Ouganda et le Centre international sur la physiologie et l'écologie des insectes de Nairobi, au Kenya.