Une nouvelle recherche appuie une relance égalitaire grâce à l’innovation à faibles émissions de carbone
Les femmes sont touchées de manière disproportionnée par les répercussions de la pandémie de COVID-19 et des changements climatiques. En répondant aux besoins de leur population et en planifiant la reprise, les pays à revenu faible ou intermédiaire se sont engagés à investir dans la construction d’économies à faibles émissions de carbone. Cette recherche, financée par le CRDI vise à faire en sorte que ces réponses et ces efforts de rétablissement soient plus inclusifs et durables.
À la suite d’un appel à manifestation d’intérêt, le CRDI a sélectionné les 12 projets en fonction de leur pertinence, de leur réactivité aux défis locaux et de la clarté de leurs plans pour avoir un impact sur les politiques et les actions. Les projets permettront d’effectuer ce qui suit :
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contribuer aux efforts de rétablissement post-pandémie des communautés marginalisées;
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aider à faire avancer l’action climatique;
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contribuer à accroître l’autonomisation économique des femmes.
Découvrez les projets dans l’initiative « Égalité des sexes dans un monde à faibles émissions de carbone » :
Aquaculture d’algues et de poissons : possibilités d’autonomisation économique bleue et résilience à la COVID-19 des pêcheuses kenyanes
Cette équipe de recherche introduira la pisciculture et l’algoculture intégrées pour promouvoir l’autonomisation économique des femmes et l’innovation à faibles émissions de carbone. Elle concevra des fermes modèles basées sur une analyse participative des défis qui entravent l’accès des pêcheuses aux ressources océaniques, et en fera l’essai. Les données probantes permettront d’orienter les politiques et les investissements en faveur d’une activité économique durable, résiliente et intégrant la dimension de genre dans la région côtière du Kenya.
Dirigé par le Centre africain d’études technologiques, en collaboration avec l’Institut kenyan de recherche et de développement industriels, le Réseau d’organisations communautaires Bahari, C-weed Corporation, l’Institut kenyan de recherche marine et des pêches, et l’Université Kenyatta.
La transition énergétique pour l’autonomisation économique des femmes à travers la chaîne de valeur horticole dans un contexte post-COVID en Guinée et au Sénégal
Ce projet vise à renforcer l’autonomisation des femmes dans l’industrie horticole au Sénégal et en Guinée grâce à des systèmes alimentés par l’énergie solaire qui remplaceraient l’irrigation manuelle ou l’utilisation de combustibles fossiles. Des analyses coûts-avantages, des consultations avec les producteurs et productrices, ainsi que des programmes de formation permettront d’introduire l’irrigation à l’énergie solaire, de documenter son impact et de produire les données probantes que requièrent les acteurs publics et privés pour soutenir son utilisation généralisée dans les entreprises agricoles appartenant à des femmes.
Dirigé par l’Initiative prospective agricole et rurale, en collaboration avec le Centre d’étude et de coopération internationale.
Restauration des terres en vue de l’autonomisation des femmes rurales et autochtones et de la réduction de la pauvreté au Cameroun
Cette recherche permettra d’acquérir des connaissances sur divers facteurs, comme la répartition du travail, le contrôle des ressources et l’accès à l’information, qui influent sur la manière dont les femmes et les groupes minoritaires bénéficient de la restauration de terres dégradées qui est en cours au Cameroun. Les recommandations du projet permettront d’étendre les options de restauration auxquelles participent des entreprises arboricoles et agroforestières dirigées par des femmes dans trois zones agro-écologiques, afin de soutenir la reprise post-pandémie.
Dirigé par le Centre d’appui aux femmes et aux ruraux, en collaboration avec World Agroforestry et Actions pour la Biodiversité et Gestion des Terroirs.
Établir la priorité des options pour l’autonomisation et la résilience des femmes dans les chaînes de valeur des arbres donnant des fruits comestibles au Malawi
Cette recherche permettra d’identifier et d’aborder les causes sous-jacentes de l’inégalité entre les sexes dans la production de fruits et de noix dans des régions rurales du Malawi. Des interventions d’essai – notamment en ce qui concerne les mangues et les macadamias – viseront à promouvoir l’autonomisation des femmes dans ce secteur à fort potentiel et à faibles émissions de carbone au Malawi, en aidant à diversifier les systèmes de petites exploitations agricoles et à s’éloigner des moyens de subsistance dépendant de l’abattage des arbres, de la fabrication de charbon de bois et de la combustion de briquettes.
Dirigé par World Agroforestry, en collaboration avec l’Université d’agriculture et de ressources naturelles de Lilongwe et le Centre interdisciplinaire des sciences de la conservation (ICCS) de l’Université d’Oxford.
Réorienter le secteur privé pour permettre des solutions agricoles intelligentes du point de vue climatique afin de lutter contre les inégalités sexospécifiques
Dans les pays d’Afrique de l’Est sujets à des sécheresses récurrentes, des inondations et des pluies irrégulières, cette recherche se penche sur des solutions du secteur privé pour les entreprises agricoles dirigées par des femmes. Travaillant au Kenya, en Tanzanie, au Rwanda et en Ouganda, l’équipe de recherche évaluera comment les produits commerciaux qui facilitent l’accès des femmes aux intrants agricoles – notamment les outils, la technologie et le financement – peuvent contribuer à atténuer les effets des changements climatiques et à toucher un grand nombre de femmes entrepreneures.
Dirigé par Intellecap.
La relance verte de l’ANASE par l’équité et l’autonomisation
Ce projet vise à contribuer au plan de rétablissement post-COVID-19 de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) en étudiant comment promouvoir les moyens de subsistance et les possibilités d’emplois verts pour les femmes dans le secteur de l’agriculture. Ce secteur est très prometteur pour l’égalité des sexes, mais il a été durement touché par la pandémie. Les parties prenantes du secteur privé, de la société civile et des gouvernements collaboreront pour concevoir des interventions favorisant l’autonomisation économique des femmes et permettant d’atteindre les objectifs climatiques.
Dirigé par le Partenariat pour l’agriculture durable au Cambodge, en collaboration avec le Partenariat Grow Asia, le Partenariat pour l’agriculture durable aux Philippines, le Partenariat pour l’agriculture durable au Vietnam, l’Institut pour l’entrepreneuriat social en Asie et le Réseau de résilience climatique de l’ANASE.
Coproduction d’un écosystème résistant aux chocs pour les entreprises dirigées par des femmes au Népal
En collaboration avec des agriculteurs, des chefs d’entreprise, des groupes de femmes locaux et d’autres intervenants, les chercheurs élaboreront et mettront à l’essai des modèles visant à soutenir un entrepreneuriat résistant aux chocs et qui renforce l’autonomie économique des femmes au Népal. Leur analyse portera notamment sur les répercussions de la COVID-19 pour les entreprises appartenant à des femmes et sur les contraintes qui pèsent sur les travailleuses et les femmes entrepreneures dans les domaines de l’agriculture et de la sylviculture climato-intelligentes.
Dirigé par l’Institut d’études avancées d’Asie du Sud-Ouest (SIAS) en collaboration avec Aria Solution et NIMS College (Népal.)
Autonomisation économique des femmes grâce à des solutions forestières
Le Népal encourage l’entrepreneuriat forestier comme l’une de ses réponses politiques aux effets croissants des changements climatiques. Cette recherche permettra d’élaborer des solutions tenant compte de la dimension de genre et orientées vers l’entreprise pour l’autonomisation économique des femmes dans les forêts privées, locatives et communautaires du pays. Elle vise à identifier les obstacles qui entravent la participation des femmes à l’entrepreneuriat forestier ainsi que des approches innovantes pour soutenir les entreprises forestières dirigées par des femmes.
Dirigé par ForestAction Nepal, en collaboration avec les organismes Himalayan Grassroots Women’s Natural Resource Management (HIMAWANTI), Association of Family Forest Owners Nepal (AFFON), Federation of Forest based Industry and Trade (FenFiT) et Regional Community Forestry Training Center for Asia and the Pacific (RECOFTC)
Création d’emplois verts pour les femmes autochtones dans le secteur bolivien du quinoa pour une réponse et une reprise à faibles émissions de carbone dans le cadre de la COVID-19
Ce projet renforcera la durabilité du secteur du quinoa en Bolivie grâce à de meilleures conditions pour les productrices indigènes et les travailleuses salariées en permettant une transition efficace vers des émissions nettes nulles. Les chercheurs concevront et feront l’essai d’interventions pilotes visant à promouvoir l’adhésion des travailleuses aux programmes de protection sociale et à introduire des pratiques agricoles adaptées au climat et des entreprises durables.
Dirigé par l’Institute for Advanced Development Studies, (INESAD), en collaboration avec l’Instituto de Investigaciones Económicas, l’Université technique d’Oruro et l’Université privée de Santa Cruz de la Sierra.
Autonomiser les femmes dans les chaînes de valeur agricoles pour une transition à faibles émissions de carbone en Amérique centrale
Les gouvernements et les petites et moyennes entreprises du Salvador, du Guatemala et du Nicaragua soutiennent la transition vers des cultures plus durables, comme les tomates et le cacao. Les chercheurs étudieront le rôle des femmes rurales dans ces chaînes de production agricole à faible intensité de carbone, les obstacles qui empêchent ces femmes d’approvisionner les gros acheteurs, ainsi que les revers qu’elles subissent en raison de la pandémie. L’objectif est de renforcer le pouvoir de décision des productrices et de promouvoir leur autonomisation économique.
Dirigé par la Fundación Salvadoreña para el Desarrollo Económico y Social, en collaboration avec l’Asociación de Investigación y Estudios Sociales.
Le tourisme comme moteur d’un développement inclusif et durable en Bolivie
La majorité des employés du secteur du tourisme en Bolivie sont des femmes, mais peu d’entre elles dirigent des entreprises dans ce secteur dynamique qui a été durement touché par la pandémie. La recherche, l’expérimentation d’innovations et la création d’alliances permettront de promouvoir un tourisme durable offrant des possibilités d’autonomisation économique aux femmes. Le projet permettra de créer un observatoire national du tourisme afin de continuer à orienter les investissements publics et privés dans le secteur.
Dirigé par l’Universidad Privada Boliviana, en collaboration avec le Réseau des solutions pour le développement durable et la Fundación Innovación en Empresariado Social (IES).
Les connexions alimentaires de Gaza : vers des initiatives d’agriculture agro-écologique urbaine résiliente dirigées par des femmes
Une équipe de recherche aidera des entreprises alimentaires et agricoles dirigées par des femmes à Gaza à élaborer des solutions à faibles émissions de carbone qui leur permettront de mieux relever les défis auxquels elles sont confrontées, d’améliorer leur utilisation des ressources et de résister aux chocs. La recherche permettra de cartographier les liens entre les marchés et la production de déchets, et de mettre en place des collaborations pour créer un environnement socio-économique et politique favorable à la participation des femmes aux systèmes alimentaires et agricoles.
Dirigé par le Groupe palestinien d’hydrologie pour le développement des ressources en eau et en environnement, en collaboration avec le Collège universitaire des sciences appliquées, la Plateforme pour l’agriculture urbaine et périurbaine de Gaza et le Centre pour l’agro-écologie, l’eau et la résilience de l’Université de Coventry.
L’Alliance pour le Climat et le Développement (CDKN) complétera les efforts des équipes de recherche pour traduire les résultats de la recherche en politiques et pratiques fondées sur des données probantes, en mettant l’accent sur la synthèse des connaissances découlant de l’ensemble des projets. CDKN est menée par SouthSouthNorth, en étroite collaboration avec ses partenaires Fundación Futuro Latinoamericano, ICLEI - Les gouvernements locaux pour le développement durable - South Asia, et le ODI.